Alioune Badara SALL, Rufisque.
Le groupe des six syndicats les plus représentatifs (G6) a, ce lundi 10 juillet 2018, appelé le gouvernement à respecter le protocole d’accord signé le 30 avril 2018 et portant sur les passerelles professionnelles. Le deuxième après celui qui a mis fin aux perturbations de l’année scolaire 2017-2018.
C’est au cours d’un point de presse que les secrétaires généraux et les représentants des syndicats sont revenu sur le problème des passerelles professionnelles qui fait jaser dans le milieu scolaire. Il s’agit de Abdoulaye Ndoye du CUSEMS, Abdou Faty du SELS/A, de Saourou Sène du SAEMS, de Assane Bocoum représentant le SG du SELS, Ndiaga Pène représentant le SG du SNELAS/FC.
Pour Saourou Sène Le gouvernement avait fait savoir que les quotas accordés aux enseignants dans le cadre des passerelles professionnelles n’étaient pas encore portés à sa connaissance.
Mais, après que les enseignants ont commencé à s’inscrire, les syndicats ont eu la surprise de découvrir les quotas, seulement à quelques jours de la clôture des inscriptions. Pour eux, le gouvernement n’a pas respecté les termes du protocole d’accord. « le gouvernement a commencé à violer les accords avant même la signature du protocole, en nous cachant de façon éhontée des informations capitales relatives sur les quotas des passerelles dont il était en possession » a fait savoir Saourou Sène, Secrétaire Général SAEMS. Il poursuit pour souligner que « le ministère de l’éducation nationale a transmis au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) les quotas sur les passerelles depuis le 10 avril 2018, avant de signer deux semaines plus tard le 30 avril 2018 des accords qui veulent que ces mêmes quotas soient discutés avec les syndicats ».
Quant aux mises en position de stage, ces syndicats ont dit avoir constaté des tentatives de négation de certains acquis consistant à tenir les travaux de ladite commission sans associer les partenaires sociaux. Aussi, ils condamnent avec la dernière énergie la tenue régulière de la commission de mise en position de stage en l’absence des syndicats et exige, par la même occasion, un respect scrupuleux des procédures habituelles. Outre la démarche « cavalière du gouvernement », le G6 dénonce aussi le nombre insignifiant des quotas fixés pour la mise en œuvre des passerelles professionnelles, 67 au total. Par ailleurs, ils ont saisi le Premier Ministre pour arbitrage. Si le gouvernement ne revient pas sur les quotas, le G6 compte tenir d’autres rencontres pour dénoncer cet état de fait. Ils tiennent ainsi pour responsable le ministre de l’éducation nationale de tout ce qui arrivera dans les jours à venir.
Pour rappel, les passerelles professionnelles permettent aux enseignants qui le désirent de passer d’un grade à un autre par voie de concours. En plus des dossiers de candidature, chaque candidat devra payer la somme de 10 mille francs CFA comme frais d’inscription. Ce que Abdou Faty du SELS a qualifié d’ « arnaque ».