De Adama SENE, Saint-Louis
Les populations de la Langue de Barbarie ont bruyamment manifesté leur colère à la suite de la mort d’un des leurs tué par les gardes côtes mauritaniennes dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 janvier en haute mer. Toute la journée, les manifestants ont livré une véritable intifada face aux forces de l’ordre pour exiger des autorités sénégalaises une prise en charge sérieuse de sécurité et de leurs biens. D’ailleurs en guise de riposte du décès du jeune pêcheur, certains manifestants se sont pris à des boutiques appartenant à des mauritaniens. D’autres ont barré le pont de Guet-Ndar et brûlé des pneus et des carcasses sur différentes artères de l’Ile.
La journée a été longue et très chaude dans la Langue de Barbarie et dans les alentours de la Place Faidherbe entre les populations locales et les forces de l’ordre. Excédés par la mort d’un jeune pêcheur fusillé par les gardes côtes mauritaniennes dans la nuit du Samedi au Dimanche en haute mer, les populations de la Langue de Barbarie Guet-Ndar, ont violemment manifesté leur colère. Hommes, femmes, jeunes, arborant des brassards rouges ont assailli la gouvernance de Saint-Louis pour faire entendre leur voix. Mais c’était sans compter avec la détermination des forces de l’ordre qui ne voulaient en aucun cas les laisser passer. Alors s’en est suivie une intifada entre les deux camps avec des échanges de jets de pierres et des tirs de lacrymogènes. La descente du pont Moustaph Malick Gaye et la place Faidherbe n’avaient rien à envier une carrière de pierres. Divisés en plusieurs groupes dans l’Ile et dans la Langue de Barbarie, les manifestants ont malmené les policiers pendant des heures avant l’arrivée des renforts de la gendarmerie. D’ailleurs au marché de Ndar Toute et dans l’Ile, quelques boutiques détenues par des ressortissants mauritaniens ont été saccagées et des marchandises incendiées. Selon certains protestants, cette mort est de trop. « Les autorités doivent prendre en main la sécurité des populations sénégalaises. Nous avons assez du comportement inhumain des gardes côtes mauritaniennes qui fusillent sans raison sur nos parents désarmés dans nos propres eaux maritimes. Désormais c’est œil pour œil, dent pour dent jusqu’à ce que le gouvernement prenne ses responsabilités pour la sécurité de la frontière maritime entre les deux pays » a tonné un manifestant guet-ndarien devant des policiers. Visiblement choqués par la fusillade de la veille, d’autres jeunes pêcheurs ont brulé des pneus et des carcasses sur plusieurs axes routiers de la ville de 10 heures à 17 heures de l’après-midi. Une situation qui a énormément gêné les usagers et causé beaucoup de désagréments surtout aux élèves qui ont été pris au piège entre les échanges de tirs de lacrymogènes de la police et les jets de pierres des manifestants. Mais pour rétablir l’ordre et calmer la situation, les forces de l’ordre ont usé de tirs de lacrymogènes rendant l’atmosphère de l’Ile irrespirable toute la journée. Malgré la détermination des forces de l’ordre, les frondeurs ont pu finalement accéder à la gouvernance après de chaudes empoignades, où ils ont rencontré le chef de l’exécutif régional, le ministre-maire et le ministre de l’Intérieur dépêché sur les lieux par le gouvernement.
Il faut signaler qu’en dehors du jeune pêcheur mortellement touché par les gardes côtes mauritaniens, 07 autres guet-ndariens sont arrêtés par la marine de la RIM et leurs matériels de pêche arraisonnés.
H24
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