De Youssouf DIMMA Correspondant de Teranganews dans la région de Ziguinchor
Plusieurs dizaines de personnes ont battu le macadam au Cap-Skirring samedi 30 mars 2024, arborant des brassards rouges, tenant des pancartes, déployant une banderole géante, scandant des slogans pour réclamer plus de sécurité dans leur village balnéaire après 5 cas de meurtres perpétrés sur place en l’espace de 90 jours.
En effet, selon l’un des porte-paroles des marcheurs, Mamadou Diouldé Diallo, » nous marchons parce qu’en l’espace de 3 mois seulement nous avons enregistré cinq crimes jamais enregistrés, perpétrés sur quatre hommes et une femme ici au Cap-Skirring. Les auteurs sont sortis de nulle part viennent perpétrer leurs crimes ici. »
A l’en croire, » notre marche pacifique, c’est pour dire non ! Nous voulons que cela s’arrête. Nous réclamons plus de sécurité dans notre localité : le renforcement de la gendarmerie, la construction d’un commissariat de police pour épauler la gendarmerie, le retour de la base militaire car les militaires faisaient des patrouilles régulièrement, l’ouverture d’une base navale comme cela a été promis par les autorités ».
Sur leurs pancartes et la banderole géante, l’on peut justement lire ces doléances à côté d’autres telles que : nous voulons de l’éclairage public dans la commune de Diémbéring surtout ici au Cap-Skirring et au niveau du littoral, notre sécurité est menacée, osons dénoncer, Cap-Skirring dou deuk crime, etc. »
La station balnéaire du Cap-Skirring est située à 70 kilomètres au sud-est de Ziguinchor, dans le département d’Oussouye, commune de Diémbéring. Elle est fondée en 1974 sur les flancs du village traditionnel de Kabrousse dont il faisait partie des rizières. Alors premier ministre du Président Abdoulaye WADE, l’ex-président Macky SALL pendant 12 ans, avait promis de transformer le Cap-Skirring en une commune. Plus de 15 ans après, rien n’y est fait.