Contraints de subir un redressement fiscal, les établissement privés de santé communément appelés clinique sont obligés de rajouter la Taxe sur la valeur ajoutée TVA sur les prestation d’hospitalisation des malades, sur la location de chambre et autres commodités hospitalières.
« Aujourd’hui, chaque clinique a l’obligation de refaire ses déclarations de TVA à partir du 1er janvier 2023 » pour ne pas « subir un redressement fiscal », a soutenu Dr Diop.
Pour rappel, cette mesure a été suspendue en 2011 et était classée dans les exonérations d’ordre social. Mais elle a été réintroduite par la Loi de finances 2023, entrainant ainsi 10 % de plus sur les frais d’hospitalisation. Seuls les soins sont exonérés de TVA.
Le président du syndicat des médecins du privé, Dr Abdoul Kane, qui s’est confié à L’Obs révèle que : « L’année dernière, il y avait les concertations sur la cherté de la vie, on avait décidé de baisser les loyers, les prix de certains produits et prestations. Parmi ces prestations, on avait inclus les frais de la santé. L’État nous avait conviés à une discussion pour voir comment réduire les coûts de prestations de services pour les populations. Quand on est dans cette dynamique, on ne peut pas comprendre qu’on revienne nous dire qu’il faut rajouter une TVA. »
Le médecin, qui dénonce une « incohérence totale », souligne que le patient qui payait 50 000 F CFA, par jour, pour la chambre individuelle, devra débourser 5 000 F CFA supplémentaires, avec la nouvelle taxation. Cependant, poursuit-il, « les tarifs varient, selon le niveau des chambres, de 40 000 à 60 000 F CFA. »
Pour ce qui des chambres à deux, les coûts varient entre 30 000 et 35 000.