De Adama Séne correspondant de Teranganews à Saint-Louis
Le problème foncier reste toujours préoccupant surtout pour les petits producteurs. Une question d’actualité qui a réuni différents acteurs à Saint-Louis sous l’égide du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs). Une rencontre qui entre dans le cadre de la mise en place des cellules de veille des zones sylvo pastorales et de la vallée du fleuve Sénégal.
Les terres de la région de Saint Louis sont devenues un important enjeu foncier pour les agrobusiness et les agro-industries. Raison pour laquelle, des organisations paysannes, des organisations de la société civile, des membres des plateformes locales et des collectifs de veille, se sont rencontrés hier dans la capitale du Nord pour organiser le plaidoyer des communautés contre l’accaparement des terres.
Avec le contexte actuel de la gouvernance foncière, le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs) s’est engagé auprès des partenaires et acteurs à revoir ses actions et ses orientations pour mieux faire face à la gestion foncière. Pour le coordonnateur national du Crafs, Babacar Diop, la réforme foncière telle que menée par le gouvernement du Sénégal ne semble pas être une priorité pour ce dernier. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, dans une démarche inclisive le Crafs veut en faire une opportunité pour doter le Sénégal d’une véritable politique foncière et réactualiser les lois afin de les adapter au contexte socioéconomique actuel. » La réforme foncière actuelle est semblable à une voiture en panne. Pour s’en servir, il faut forcement la dépanner. Raison pour laquelle, nous acteurs du Crafs, continuons de travailler sur les questions foncières. Car notre souci est de défendre les communautés contre l’accaparement des terres pour deboucher sur ’un partenariat gagnant-gagnant entre les Agro-industries et les Agrobusiness » a précisé Babacar Diop.
Pour l’atteinte de ces objectifs, le coordonnateur national du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal a déclaré que le Crafs va s’appuyer sur les mécanismes de promotion de la gouvernance participative, mais également sur les comités de veille, les plateformes zonales et autres collectifs d’acteurs locaux pour la protection du foncier.
Avant de rappeler que des initiatives ont été déroulées dans la région Nord surtout dans la zone d’intervention du Pdidas. « Nous comptons consolider et mettre à l’échelle l’observatoire le travail de la structure. Ce qui nous permettra de suivre les dynamiques foncières dans cette partie du pays » a soutenu M. Diop.
D’ailleurs les données collectées feront l’objet d’une analyse et d’une consolidation au niveau du comité technique du Crafs à travers des retraites de réflexions, et seront complétées par les autres productions de la plateforme ou de ses membres.
Babacar Diop, a conclu, que le Crafs aura un oeil plus regardant et suivra de plus près les nouvelles initiatives de l’État dont le Procasef qui a pour mission de fournir à ce dernier un cadastre d’échelle nationale.