La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), a décidé dimanche, au terme d’un sommet extraordinaire à Accra, de durcir les sanctions économiques contre la junte au pouvoir au Mali.
La Cédéo a ainsi décidé de geler les avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de couper les aides financières, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et de première nécessité. La Cédéao a décidé par ailleurs le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali.
Le sommet a constaté que la transition avait échoué en ne parvenant pas à organiser des élections à la date du 27 février 2022 comme convenu. Les diplomates estiment le chronogramme proposé par le Mali « inacceptable ». Un appel est lancé aux autorités de transition maliennes de suspendre les grandes mesures de réforme jusqu’à l’entrée en fonction des institutions légitimes qui seront mises en place après les élections. Le Mali, qui proposait une durée de transition de quatre ans, devra donc revoir sa copie.
Ont pris part à ce sommet le président du Ghana et président en exercice de la Cedeao, Nana Akufo-Addo, ainsi que ses homologues : Macky Sall du Sénégal, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Mohamed Bazoum du Niger, Umaru Sissoco Emballo de la Guinée Bissau, Patrice Talon du Bénin, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso. D’autres présidents se sont fait représenter.