Les députés togolais ont adopté, lundi, une nouvelle Constitution qui établit un régime parlementaire dans le pays.
Pour beaucoup d’observateurs « le président Faure Gnassingbé, qui a succédé à son père en 2005, a désormais les coudées franches pour se faire réélire ad vitam aeternam par une assemblée acquise à sa cause (le découpage des circonscriptions est largement favorable au pouvoir en place). »
Le nouveau texte indique que le président de la République togolaise sera désormais choisi « sans débat » par le Parlement réuni en congrès » et pour un mandat unique de six ans ».
Jusqu’à présent, le président du Togo était élu au suffrage direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois.
Le texte avait été proposé par le parti au pouvoir, l’Union pour la République, majoritaire au parlement. Ils ont adopté la nouvelle législation presqu’à unanimité 89 voix contre une seule abstention. Il faut noter que l’opposition n’est pas représentée dans cet hémicycle. Ces derniers avaient boycotté les législatives de 2018.
Le Togo entre ainsi dans sa 5ème République avec un nouveau poste introduit par la nouvelle constitution. Celui de « Président du Conseil des ministres » avec la « pleine autorité et le pouvoir de gérer les affaires du gouvernement et d’être tenu responsable, en conséquence ».
Une fois ce texte entré en vigueur, « le chef de l’État est pratiquement désinvesti de ses pouvoirs en faveur du président du Conseil des ministres, qui devient celui qui représente la République togolaise à l’extérieur, qui dirige effectivement le pays dans la gestion quotidienne », a indiqué Tchitchao Tchalim, président de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale à l’Assemblée nationale.
Reste donc plus qu’un poste honorifique au président la république, garant de l’unité nationale.
Source africanews.com