En 2023, quelque 931 000 femmes utilisent une méthode moderne de contraception au Sénégal. C’est ce qu’a révélé ce vendredi 22 septembre, la cheffe de la division de la planification familiale, Dr Marième Dia Ndiaye, précisant que « 830 décès de mères ont été évités ».
« Au Sénégal, 931 000 femmes utilisent une méthode moderne de contraception en 2023. De même, 360.000 grossesses non désirées, 128.000 avortements à risque et 830 décès de mères ont été évités durant cette année », révèle t-elle lors d’un panel de haut niveau sur la santé maternelle. Une rencontre organisée par la plateforme 3CAP Santé, en prélude de la célébration de la journée mondiale de la contraception, le 26 septembre.
Elle a salué « un engagement politique réel » pour faire baisser le taux de prévalence contraceptive de « 26 % en 2021 à 46 % en 2026 chez les femmes en union’’.
« Nous nous sommes engagées également à réduire les besoins non satisfaits chez les adolescentes mariées de 15-19 ans de 22, 9% en 2019 à 15% en 2026 et chez les jeunes femmes mariées de 20-24 ans de 19,6% à 10% en 2026 », a-t-elle ajouté.
La plateforme 3 CAP SANTÉ, initiatrice de cette rencontre, « s’engage à continuer le plaidoyer contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto- juvénile au Sénégal ». Elle réaffirme sa volonté d’amener l’Etat du Sénégal à signer un décret portant application de l’article 5 alinéa 3 et 8 alinéa 2, relatif à la contraception d’ici 2024.
La journée de la contraception est « un fort moment de plaidoyer, car toutes les recherches ont montré que la planification familiale est une stratégie efficace pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile », souligne-la représentante de USAID Expand, partenaire financier de 3 CAP Santé, Dr Isseu Diop Touré.
« Les recherches ont montré que la planification familiale permet de sauver 20 % des décès des mères et 25 % des décès des enfants. C’est pourquoi le plan d’action national vise à porter le taux de prévalence contraceptive à 46 % d’ici 2026 », dit-Dr Aissatou Diop, conseillère technique numéro 2 du ministre de la Santé.
« L’achat des produits contraceptifs est aussi passé de 100 millions à 500 millions de francs CFA en 2021 », relève t-elle également.