Le leader de l’ex-parti Pastef, Ousmane Sonko, ne participera pas à l’élection présidentielle du 25 février 2024, si on en croit Le Quotidien, qui donne l’information, il est exclu des listes électorales. Ce qui n’est de l’avis de Ababacar Fall, secrétaire général du Groupe de Recherches et d’Appui à la Démocratie participative et la bonne Gouvernance (Gradec).
Ousmane Sonko a été définitivement retiré des listes électorales. C’est ce qu’a indiqué une lettre du sous-préfet des Almadies datée du 3 août 2023 et une signification d’huissier établie ce 19 septembre par l’huissier de justice, Me Adama Dia.
Son retrait des listes lui a été d’ailleurs notifié depuis le 20 septembre dernier, souligne le journal. Celui-ci précise dans sa livraison de ce lundi 25 septembre que l’huissier de justice chargé de lui remettre cette notification s’est d’abord rendu au domicile de l’opposant. Où il sera éconduit par le gardien. Selon LeQuotidien, ce dernier lui a demandé d’aller retrouver Sonko au pavillon spécial de l’hôpital Principal de Dakar.
Là aussi, l’huissier de justice fera face au niet catégorique des gardes pénitentiaires, faute d’autorisation du greffe de la prison de Sébikhotane.
C’est ainsi que l’auxiliaire de justice est retourné le lendemain au domicile de Sonko où il a trouvé cette fois-ci le chef de protocole de l’opposant. Après avoir échangé avec l’un des avocats de Sonko, ce dernier lui a demandé de revenir à 13 heures. L’huissier a finalement déposé la notification à la Mairie de Dakar-Plateau.
Le journal rappelle que l’opposant est déchu de ses droits civiques et politiques, conformément aux dispositions de l’article L57 du Code électoral, suite à sa condamnation à 2 ans de prison par contumace dans l’affaire Sweet beauty.
Mais dans les colonnes du journal Sud Quotidien Ababacar Fall secrétaire général du Le Groupe de Recherches et d’Appui à la Démocratie participative et la bonne Gouvernance (Gradec) botte en touche une telle décision car à l’en croire le maire de Ziguinchor est jusqu’ici innocente en dépit de toutes les charges et condamnations
La radiation annoncée des listes électorales du leader de Pastef, de mon point de vue, ne me semble pas fondée dans la mesure où il n’est pas définitivement condamné dans les trois dossiers pour lesquels il est poursuivi. Dans le dossier Mame Mbaye Niang, la condamnation n’est pas définitive puisque qu’elle fait l’objet d’un recours devant la Cour de cassation. Concernant le dossier Adji Sarr pour lequel il a été condamné par contumace, tout le monde est d’avis sauf ceux qui le poursuivent que le jugement est anéanti dès lors qu’il est en détention malgré les élucubrations de ceux qui prétendent qu’il a été arrêté pour une autre affaire.
« La déchéance de la qualité d’électeur est réglée par les dispositions de l’article L.40 du Code électoral qui prévoit la radiation d’un électeur régulièrement inscrit sur les listes électorales dans les conditions prévues par les articles L.28, L.29 et L.30. Cependant, il faut une décision motivée et dûment notifiée pour procéder à la radiation de l’électeur. La loi prévoit plusieurs cas pour procéder aux radiations : le décès de l’électeur (le décès doit être dûment prouvé par un certificat de décès) ; l’incapacité juridique de l’électeur, c’est-à-dire lorsque l’électeur a perdu son statut d’électeur inscrit suite à une décision de justice ; lorsque l’électeur fait une demande exclusive pour ne plus figurer sur les listes électorales ; lorsque l’électeur renonce à sa nationalité sénégalaise ; dans le cas où l’inscription de l’électeur est contestée par un citoyen à condition que cette contestation soit avérée.
S’agissant des modalités pratiques de l’exécution de la radiation d’office, elles sont déterminées par décret. Dans les conditions fixées par décret selon les dispositions de l’article L.41, l’électeur qui a fait l’objet d’une radiation d’office pour d’autres causes que le décès, conformément aux dispositions de l’article L.40 alinéa 4, reçoit de la part de l’autorité administrative compétente, notification écrite des motifs de la procédure intentée contre son inscription, à sa dernière résidence connue. L’électeur dans qui se trouve dans ce cas peut, dans les 05 jours qui suivent cette notification, intenter un recours devant le Président du Tribunal d’instance.
Enfin, pour cette « autre affaire » dont il est question et pour laquelle de lourdes charges lui sont collées, cette affaire est en instruction. Par conséquent, il bénéficie de la présomption d’innocence et n’est pas condamné puisqu’il n’y a pas encore de procès».