Selon une note de la direction de la prévision et des études économiques (Dpee) « à fin mai 2019, la gestion budgétaire s’est traduite par une mobilisation satisfaisante des ressources et une exécution soutenue des dépenses publiques. En effet, les ressources (990,8 milliards) ont progressé de 10% tandis que les dépenses publiques (1509,9 milliards) se sont confortées de 29,5%. Au total, le solde budgétaire, dons compris, est estimé en déficit de 519,1 milliards à fin mai 2019 contre un déficit de 284 milliards à la même période de l’année précédente ».
Le document souligne en outre que, «les ressources (990,8 milliards) sont constituées de recettes budgétaires (921,8 milliards) et de dons (69 milliards). Leur progression, en glissement annuel, est principalement attribuable aux recettes budgétaires (+16,1%). Le document d’indiquer qu’ « en particulier, les recettes fiscales (+12,9%) se sont établies à 865,2 milliards à fin mai 2019 contre 766,2 milliards un an auparavant, à la faveur des relèvements respectifs de 17,8%, 13,6% et 68% des droits et taxes au cordon douanier (293,5 milliards), de l’impôt sur le revenu (165 milliards) et de la taxe spécifique pétrole (54,8 milliards). Toutefois, des replis, dans l’ordre, de 10,2% et 7,6% des recouvrements de la TVA intérieure hors pétrole nette des certificats de détaxe (98,3 milliards) et des droits d’enregistrement (20,3 milliards) sont enregistrés».
Concernant les dépenses budgétaires, elles sont estimées à 1509,9 milliards à fin mai 2019 contre 1165,7 milliards un an auparavant, soit un accroissement de 344,2 milliards ou 29,5%, à la fois porté par les charges courantes (+29,7%) et les investissements (+29,2%).
La hausse des dépenses courantes est principalement attribuable aux intérêts sur la dette publique (167,6 milliards), à la masse salariale (304,5 milliards) et aux charges de fonctionnement (446,5 milliards) qui se sont respectivement confortées de 38,7%, 15% et 38,4%. L’accroissement des dépenses de fonctionnement est perceptible à travers les transferts et subventions alors que l’augmentation des intérêts reflète l’échéance de l’Eurobond.
S’agissant des dépenses en capital, elles sont évaluées à 591 milliards à fin mai 2019 contre 457,6 milliards un an auparavant, soit une hausse de 29,2%, à la fois soutenue par les investissements sur ressources extérieures (261,2 milliards) et les investissements sur ressources intérieures (330,2 milliards) qui se sont respectivement consolidés de 35,1% et 24,9%.