Pour sauver les unités industrielles locales, le Syndicat des corps gras demande aux autorités compétentes le gel des exportations. A travers un communiqué parvenu à la presse, le secrétaire général dénonce la politique de l’Etat qui, selon lui , asphyxie les unités industrielles locales au détriment des entreprises étrangères.
« Dans le décret 2010-15 du 13 janvier 2010, il est dit que si la production n’excède pas 1.200.000 tonnes pas d’exportation. Et nous avons vu depuis 2012, ce sont même les exportations qui commencent la campagne, ce qui est en porte-à-faux avec la loi. Nous voulons que les autorités en prennent conscience parce que les unités locales sont en train de souffrir et de mourir même », a confié Samuel Ndour, secrétaire général du syndicat national des corps gras, en tournée dans la région de Ziguinchor.
En tant que syndicaliste, dit-il, nous « voulons avoir du personnel pour faire travailler beaucoup de saisonniers. Ziguinchor peut employer 500 saisonniers s’il y a une production. Donc, il est nécessaire que les autorités étatiques puissent savoir que l’industrie locale doit vivre et faire vivre ses enfants ».
« Les semences sont subventionnées, les engrais sont subventionnés, le matériel de collecte est subventionné et après production, on donne aux étrangers et on fait mourir l’industrie locale. Comment peut-on parler de développement ? », s’est interrogé Samuel Ndour.
À noter que le Sénégal prévoit de produire 1,7 million de tonnes d’arachide en 2024. Les producteurs ne pourront pas prendre le kilogramme en deçà de 280 FCFA, qui est le prix plancher.

