La société civile, notamment le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad) et le Forum du justiciable, condamnent les propos tenus par l’ancien président de la République Me Wade.
Empêcher la tenue de la Présidentielle du 24 février prochain, c’est ce que souhaite l’ancien chef de l’Etat, dont la candidature du fils a été recalée par le Conseil constitutionnel. Dans une vidéo, le leader du Parti démocratique sénégalais (Pds) déclare qu’ils sont »entrain de travailler sur un programme d’actions qui se déroulera en trois phases, d’ici le 23 février ». En plus »une action est prévue dans la journée du 24 et une autre au lendemain des élections ». Un dessein que le président du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad), Amacodou Diouf, déplore et condamne.
« Même si c’est voilé, on est aujourd’hui dans une situation assez stable. Depuis le démarrage de la campagne électorale, nous n’avons pas noté beaucoup de couacs, même s’il y’a eu des événements malheureux. Nous pensons quand même que la situation est gérable. Donc, lancer des slogans ou donner des mots d’ordre de sorte que les gens soient dans une situation indésirable, nous le condamnons. Le Sénégal est un pays de paix. Nous avons toujours connu des élections apaisées. » dit-M.Diouf.
Babacar Bâ du Forum du justiciable ajoute que le Sénégalais de 2012 est »différent » de celui de 2019. « Là, j’indexe la jeunesse. D’ailleurs, depuis mardi 5 février, nous avons lancé une campagne de sensibilisation à l’endroit des jeunes. Avec pour slogan : »Pour une élection apaisée, la jeunesse s’oppose à toute sorte de violence », indique-M.Bâ.
« Donc, Me Abdoulaye Wade, très sincèrement, ne doit pas créer une instabilité dans ce pays. C’est vrai qu’il a soutenu qu’il fera des manifestations pacifiques ; on est d’accord c’est son droit. Mais il faudrait que tout celà soit en règle, et se fasse en toute légalité », ajoute-t-il.