Chaque année, les plages de Dakar, autrefois synonymes de loisirs, se transforment en lieux de drames. Malgré les interdictions et les mises en garde, elles continuent d’engloutir des vies.
Entre le 24 mai et le 21 août 2025, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers a recensé 90 interventions liées à la mer. Le bilan est lourd : 34 morts par noyade et 74 personnes sauvées de justesse.
Les causes de ces drames sont multiples. Beaucoup de baigneurs s’aventurent dans des zones interdites, comme certaines parties du Lac Rose, ignorant les consignes de sécurité. « Les jeunes sont parfois têtus », regrette un agent de la Croix-Rouge. Le problème est aggravé par une réalité frappante : malgré les 700 km de côtes, une grande partie de la population sénégalaise ne sait pas nager.
Face à ces situations, les secours peinent à suivre. Les maîtres-nageurs et les sapeurs-pompiers dénoncent un manque criant de moyens : absence de postes fixes, matériel insuffisant, difficultés de déplacement et afflux massif de baigneurs. Une équation qui rend les interventions souvent tardives ou inefficaces.
Selon les informations du journal le 360 Afrique, les acteurs de terrain appellent à une mobilisation urgente des autorités. Parmi les solutions avancées : multiplier les actions de sensibilisation, installer des postes permanents de secours et doter les équipes de moyens adaptés. Autant de mesures indispensables pour que les plages de Dakar retrouvent leur vocation première : celle d’un espace de détente, et non de deuil.
Genèse MOUKAHA

