8 femmes sur 10 meurent en couches dans la région de Matam à cause du manque de sang. C’est une révélation de la présidente des sages-femmes de cette région, Farmata Niang Hann. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle leur association a organisé un don de sang samedi en marge de la journée internationale de la sage-femme.
Cependant, Farmata Niang Hann se félicite de la possibilité pour les femmes de faire un dépistage des cancers de l’utérus et du sein dans la région. Les patientes sont référées vers les hôpitaux d’Ourossogui et de Matam et le transport de ces malades est remboursé à hauteur de 6 000 F CFA. Elle déplore néanmoins les difficultés qu’elles rencontrent pour « la confirmation du cancer du col de l’utérus. Pour cela, nous sommes obligées d’emmener le frottis à Dakar, ou à Saint-Louis. »
Les sages-femmes ont par ailleurs lancé un appel aux autorités et aux fils de la région afin d’équiper les structures sanitaires plus particulièrement leurs laboratoires. Ce qui permettra selon elles, d’éviter aux patientes de parcourir près de 700 km pour obtenir leurs résultats.
Un appel qui a semble-t-il été entendu par Mariam Diagne Dia, émigrée et originaire du terroir. Elle a pris l’engagement de doter le centre de santé de Thilogne de matériels adéquats pour son fonctionnement.
