Les populations de Bouaké, deuxième grande ville de la Côte d’Ivoire, ont été réveillées ce vendredi 12 mai par des tirs des soldats bien armés. « On veut notre argent », « Allez-vous coucher…notre mouvement ne finit pas maintenant », ont lâché les mutins aux habitants du quartier Plateau, un quartier administratif et centre des affaires de la capitale économique ivoirienne. Selon l’AFP qui a rapporté les faits, les populations de cette zone ont été empêchées de vaquer à leurs préoccupations et les accès ont été boqués. Dans ce quartier qui abrite la plupart des ministères, les activités économiques ont tourné au ralenti.
Alors que ce jeudi 11 mai, des représentants des quelques 8400 soldats mutins en janvier ont annoncé « renoncer à toute revendication d’ordre financière », suite à leur rencontre avec le chef de l’Etat. Les militaires mutins de ce vendredi disent « ne pas se reconnaître dans la délégation reçue par le Chef de l’Etat », encore moins au sergent Fofana, présenté comme le porte-parole des 8400 soldats mutins en janvier. Ces soldats qui ont badigeonné leur visage pour ne pas se faire identifier, réclament la somme de 12 000 millions FCFA par personne dont une partie (5 millions FCFA) a été perçue en février.