Depuis samedi dernier, le Maroc est secoué par une vague de manifestations initiées par le collectif GenZ 212, apparu récemment sur la plateforme Discord. Ces mobilisations, centrées sur des revendications liées à la santé et à l’éducation, ont pris une tournure violente le 1er octobre, notamment à Salé.
Les autorités locales rapportent que deux personnes ont perdu la vie lors d’une tentative d’assaut d’un poste de gendarmerie dans le sud du pays. Les assaillants, armés de couteaux et d’objets contondants, auraient tenté de s’emparer d’armes et de munitions, ce qui a conduit les forces de l’ordre à riposter par des tirs. Plusieurs blessés ont été recensés.
Au total, près de 300 blessés sont à déplorer : 263 parmi les forces de sécurité et 23 parmi les manifestants. Plus de 400 personnes ont été arrêtées. Les violences ont également entraîné d’importants dégâts matériels, avec 142 véhicules de police et 20 voitures privées incendiés, ainsi que des pillages et saccages visant des administrations, agences bancaires et commerces, notamment à Inzegane et Oujda.
Selon Africa News, le gouvernement a réagi fermement. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Rachid El Khalfi, a prévenu que toute personne impliquée dans des actes illégaux serait lourdement sanctionnée. Déjà, 193 personnes sont poursuivies pour leur participation aux violences et aux actes de vandalisme du 30 septembre, et d’autres procès sont attendus dans les jours à venir.
Malgré cette répression, le mouvement ne faiblit pas. Le collectif GenZ 212 maintient ses revendications et appelle à des réformes profondes dans les secteurs de la santé et de l’éducation, exprimant ainsi le malaise et les inquiétudes d’une jeunesse marocaine en quête de changement.
Genèse MOUKAHA