Dans la matinée du 1er juillet, plusieurs positions des Forces armées maliennes (FAMa) ont été la cible d’attaques simultanées dans l’ouest du pays, notamment dans les régions de Kayes et de Ségou. Sept localités ont été visées : Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli, Gogui et la ville de Kayes.
Selon des sources sécuritaires et des témoignages locaux, ces assauts ont été menés de manière quasi synchronisée à l’aube, aux alentours de 5h40. Des hommes armés, à bord de pick-up, ont ouvert le feu sur les camps militaires, particulièrement à Kayes, où les échanges ont été d’une intensité rare. Les populations civiles, surprises par la violence des affrontements, se sont repliées dans leurs domiciles ou ont fui les zones touchées.
Les attaques sont attribuées à des combattants liés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, qui semble vouloir étendre son influence vers l’ouest du Mali, une zone jusqu’ici relativement épargnée par ce type de violences. Le ciblage des postes situés près de la frontière avec le Sénégal, notamment à Diboli et Gogui, pourrait indiquer une volonté de perturber les liaisons transfrontalières.
L’armée malienne, par la voix de l’état-major, a indiqué suivre la situation de très près et a promis de communiquer ultérieurement un bilan officiel et des précisions sur les ripostes engagées.
Ces attaques s’inscrivent dans un contexte de recrudescence des violences djihadistes dans le pays, après des événements similaires survenus en juin, notamment dans la région de Tombouctou. Elles soulignent la fragilité sécuritaire persistante du Mali et la complexité croissante du conflit sahélien.
Genèse MOUKAHA