Le Gabon bascule dans la crise après que l’autorité nationale en charge du scrutin ait donné Ali Bongo vainqueur de la présidentielle avec 64,27 % du suffrage gabonais. Des militaires ont déclaré à la télévision nationale gabonaise, à la suite de cette proclamation: l’annulation du scrutin, la mise en résidence surveillé président sortant Ali Bongo et sa famille, l’arrestation de son fils Noureddine Bongo Valentin et d’autres hauts fonctionnaires tous proches collaborateurs du président déchu.
Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba est « en résidence surveillée » entouré de sa famille et de ses médecins et l’un de ses fils a été arrêté, notamment pour « haute trahison », ont annoncé ce mercredi 30 août les militaires auteurs d’une tentative de coup d’Etat dans la matinée.
« Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins », selon un communiqué lu à la télévision d’Etat par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI).
Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l’Etat, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG) de M. Bongo « sont arrêtés », a poursuivi le colonel de l’armée qui avait lu dans la nuit le communiqué annonçant que des militaires mettaient « fin au régime ».
Ils sont arrêtés notamment pour « haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants », a-t-il précisé.