Dans l’optique de « mieux les impulser », l’État du Sénégal, le ministère de la Culture et du Patrimoine historique, souhaite arriver à une inter-professionnalisation des maisons d’édition, selon le directeur du livre et de la lecture (DLL), Ibrahima Lô.
«Dans la politique de régulation des maisons d’édition, la finalité est d’arriver à une inter-professionnalisation pour mieux impulser le secteur », a-t-il déclaré, au cours d’un entretien.
Selon Ibrahima Lô, en attendant la loi sur le livre dont le projet est dans le circuit législatif en vue de son adoption, l’État, en parfaite intelligence avec les associations faitières, essaie de réguler ce secteur par une assistance multiforme, notamment la formation, l’appui financier et la subvention.
Depuis la mise en place du Plan Sénégal émergent (PSE), a-t-il rappelé, l’État du Sénégal, à travers le Fonds d’aide à l’édition, doté de six cents millions de francs CFA.
Cette structure, créée en 2004 et opérationnelle depuis 2009, veut apporter aux maisons d’édition le soutien qu’il faut, en vue d’accroître leur mutation en de véritables industries culturelles pourvoyeuses d’emplois et de richesses, pour influer considérablement sur le produit national brut, a-t-il précisé.
Citant des statistiques datant de 2020, année de la création du fonds force COVID, il a rappelé que le nombre de maisons d’édition était estimé à l’époque à environ 70 entreprises. Ce nombre peut toutefois être revu à la hausse, du fait de l’existence de certaines maisons qui, jusque-là, ne se sont pas déclarées au niveau de la tutelle, a-t-il déclaré.
Selon le directeur du livre et de la lecture, « l’État ne considère pas les maisons d’édition en termes de jeunes ou d’anciennes. »
La répartition du fonds d’aide se fait sur la base de critères bien définis, comme la taille de la structure, l’effectif de son personnel, la qualité et la quantité de la production, ou les projets de développement dument élaborés. « Notons à ce niveau que depuis six ans, la régularité de la disponibilité du fonds d’aide a favorisé la création de nouvelles maisons d’édition qui méritent d’être encadrées et soutenues », a-t-il expliqué selon APS.
C’est le cas pour les éditions Karmalaa de Ziguinchor et les éditions Aminata Sow Fall de Kolda, a avancé M. Lô
« La production éditoriale de notre pays est riche, variée. On compte chaque année environ entre 600 ou 700 titres publiés, soit 600 ou 700 mille exemplaires mis en production », dit-il.