Le président français Emmanuel Macron perd sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, selon les premières projections des instituts de sondage. Sa coalition Ensemble! obtiendrait entre 200 et 260 sièges, soit très loin de la majorité absolue de 289 députés (sur 577) à l’Assemblée nationale.
– L’alliance de gauche Nupes menée par Jean-Luc Mélenchon se situe entre 150 à 200 députés, et devient le premier groupe d’opposition à l’Assemblée, selon ces projections.
– Le Rassemblement national a réussi dimanche une percée historique aux élections législatives en obtenant un groupe très important de 60 à 100 députés, selon les estimations.
– Comme lors du premier tour le 12 juin, l’abstention a été importante. Son taux devrait atteindre entre 53,5% et 54%, en hausse de plus d’un point par rapport au premier tour (52,49%).
Pour Mélenchon, « la déroute du parti présidentiel est totale »
Le leader de l’opposition de gauche en France, Jean-Luc Mélenchon, a estimé dimanche que la « déroute du parti présidentiel » était « totale » au soir du second tour des élections législatives françaises. « Aucune majorité » ne se présente.
« C’est une situation totalement inattendue, absolument inouïe », a souligné le chef de l’union de gauche Nupes. Il a fustigé « l’échec moral » des membres de la majorité « qui donnaient des leçons à tout le monde sans arrêt et qui se prétendaient le barrage à l’extrême droite et qui ont eu pour principal résultat d’en avoir renforcé les rangs », alors que le RN devrait obtenir entre 80 et 110 députés.
La Première ministre Elisabeth Borne appelle à construire « une majorité d’action »
La Première ministre Elisabeth Borne a déclaré qu’elle travaillerait « dès demain à construire une majorité d’action », à l’issue du 2e tour des élections législatives, où le camp présidentiel a perdu sa majorité absolue.
« Nous travaillerons dès demain à construire une majorité d’action, il n’y pas d’alternative à ce rassemblement pour garantir à notre pays la stabilité et continuer les réformes nécessaires », a dit la cheffe du gouvernement depuis Matignon, après avoir estimé que la France se trouvait dans une « situation inédite » qui « constitue un risque pour notre pays ».