Après presque quatre ans de formation perturbée par la Coivd-19, les étudiants de la 49e promotion du Centre des sciences et techniques de l’information (Cesti), ont reçu leur parchemin hier jeudi dans une cérémonie toujours empreinte de solennité, à l’Ucad 2. Ils sont invités à prendre comme modèle leur parrain feu Babacar Touré.
Ils sont au total 29 étudiants dont 25 sénégalais, trois guinéens, un béninois et un maroco-sénéglaise à avoir bouclé hier hier leur formation longue de trois ans, à travers une belle cérémonie de remise de diplômes à la Salle de l’Ucad2. 29 récipiendaires, 10 en presse écrite, 8 en radio et 11 en télévision.
Les majors Ndéye Fatma Mbacké Ngom, Abdourahim Ka et Léna Thioune et leurs camarades ont été récompensés devant leurs parents, enseignants, personnels administratifs, techniques et de service du Cesti, étudiants, amis et autorités étatiques et universitaires et membres de la famille du parrain.
« Promotion Babacar Touré. Vous avez de qui teneur. Votre parrain BT pour les anonymes est un pionnier de la presse privée au Sénégal. Exemple d’honnêteté et d’éthique dans la pratique », a témoigné Mamadou Hamat qui a lu le discours témoignage des compagnons de Babacar Touré. Ils ont invités les nouveaux diplômés en journalisme à avoir comme viatique dans leur vie professionnelle les qualités du parrain Babacar Touré.
Les étudiants de la promotion 49 du Cesti sont désormais des diplômés en journalisme et communication.
Félicitations à tous et bonne continuation !#Cesti49 pic.twitter.com/dXKwBwJSvp
— CESTI DAKAR (@CESTIDAKAR) May 19, 2022
Mama Moussa Niang qui a parlé au nom de la promotion confié que « le savoir acquis durant presque quatre ans de formation due notamment à la Covid-19, ne sera pas vain sur le terrain de la pratique. Ajoutant que « ce fut trois ans de dur labeur, trois longues années de sacrifices, d’inquiétudes qui va aboutir à ce jour de consécration. »
Abdoulaye Ndiaye enseignant-formateur au Cesti a donné une leçon de journalisme à travers un viatique .« Pratique journalistique et défi des réseaux sociaux ». la révolution numérique avec des technologies émergentes qui inondent notre environnement. Cette révolution numérique encore appelée quatrième révolution industrielle a entrainé des changements dans nos modes de vie. Une folle de particulier peuplant l’univers journalistique qu’on peut qualifier de stars de la profession ou encore maitre à penser, baroudeurs, jongleurs de mots ou montreurs d’images. Ce descriptif vieux de prés de trois siècles posé déjà, selon le formateur en télévision « les prémices du changement inévitable de la profession de journaliste. Donc, il est nécessaire pour le journaliste de vérifier la véracité des faits à rapporter au public et être fidèle dans le rendu des propos d’autrui. Les réseaux sociaux sont devenus des outils d’approvisionnement des médias classiques. Des réseaux sociaux qui ont permis la naissance d’un nouveau type de journalisme dit « journalisme citoyen » qui ne s’embarrasse ni de l’éthique ni de la déontologie avec un manque d’objectivité et d’absence de maitrise des genres rédactionnels piliers dans la pratique journalistique et qui s’acquiert dans les rédactionnels et dans les hauts lieux d’apprentissage du métier comme le Cesti. Pour conclure son exposé le formateur Abdoulaye Ndiaye reconnaît que « le monde à changer et que les journalistes doivent s’adapter et faire des réseaux sociaux des outils utilisables comme raccourci pour atteindre une plus large cible et pour la disponibilité des sources. Non sans inviter les journalistes à les manier avec beaucoup de prudence car quelque soit les bénéfices à en tirer elles doivent être en conformité avec les principes du journalisme.
Voici les 29 diplômés de la 49ème promotion du CESTI, autour du parrain, feu Babacar Touré.#Cesti49 pic.twitter.com/ebIpKLZHNK
— CESTI DAKAR (@CESTIDAKAR) May 19, 2022
Le Cesti se porte bien…
Pour sa part, le directeur du Cesti Dr Mamadou Ndiaye a rappelé le contexte bien particulier de la Covid-19 qui a impacté sur la durée de la formation. Mais vous avez été résilients et dynamiques et vous avez bravé de nombreuses contraintes pour atteindre vos objectifs. Il leur a rappelé les normes qui fondent ce métier : collecte, traitement e l’information. Des normes qui ne souffrent d’aucune improvisation. Vous avez bénéficier d’une bonne formation et bien outillée pour affronter le monde de l’emploi. Pour finir il leur à inviter à « être digne de leur parrain Babacar Touré. Journaliste talentueux; indépendant et passionné, généreux franc et à l’esprit vif avait les principes chevillés au corps. BT comme on l’appelait était un grand manager, professionnel chevronné et a été un grand apport pour les médias. »
Dr Ndiaye est revenu sur le changement de statut du Cesti avec le décret 2021-1500 du 16 novembre 2021, fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ce qui représente selon lui « une grande avancée dans la gouvernance institutionnelle de l’école ».
Il dira qu’avec ce changement de statut « le Cesti est érigé en institut avec rang de faculté. Un changement de statut qui va conférer à la première école de formation de journalisme de l’Afrique francophone va avoir une plus autonomie dans la gestion financière la mise en place d’organe nouveau comme le conseil d’administration et une plus grande ouverture vers l’extérieur ou encore le conseil pédagogique entre autres. »
Dr Mamadou Ndiaye a détaillé ce que sera le Cesti de demain avec une vision fondée sur un plan stratégique de développement estimé à près de 2 milliards de francs CFA. Toutefois, l’école a besoin d’être rénovée car les bâtiments sont devenus vétustes. Elle doit disposer de locaux adaptés à la renommée de cette institution pour poursuivre son expansion dans les respect des standards de qualité.
Les alumni, le Cesti a besoin de vous
S’adressant a fait appel au prés de 1500 alumini du Cesti à s’investir davantage dans la recherche de moyens et dans l’accompagnement des diplômés pour leur faciliter l’insertion professionnelle.