L’opération de retrait des enfants de la rue va reprendre après la fête marquant la fin du Ramadan, Aïd-el-fitr ou Korité. Et cette fois-ci, ce sera de manière plus intense et structurée, selon une source officielle.
Ciré Lô en fait l’annonce en marge de l’ouverture du premier Forum de dialogue entre utilisateurs et producteurs de données statistiques sensibles au genre. Il signale que le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, a déjà reçu comme instruction de convoquer au lendemain de la Korité, la réunion préparatoire de la reprise des opérations de retrait des enfants de la rue.
Celles-ci visent précisément à « retirer les enfants de la rue en insécurité, des enfants en menace et exposés à des risques (…) », a-t-il expliqué.
Il a souligné que le processus d’évaluation a été conduit à son terme avec une analyse des enjeux qui permet de reprendre l’opération de retrait démarrée il y a deux ans, puis suspendue depuis par le gouvernement.
L’opération a permis de faire retourner 1 219 enfants dans leur famille.
En mars dernier, la directrice-adjointe de la promotion des droits et de la protection des enfants, Aby Sané Djima, annonçait que quelque 7000 enfants ont été retirés des rues depuis le lancement du Programme national de retrait et de réinsertion socio-économique des enfants en situation de rue.
Selon elle, 133 parmi les 420 enfants retirés des rues entre janvier et février 2021, provenaient des pays voisins, en majorité de la Guinée Bissau.
Selon le directeur de la promotion des droits et de la protection des enfants, Niokhobaye Diouf, cette première opération (juin 2016 à juin 2017) avait permis de retirer quelque 1585 dont plus 600 Sénégalais. Une deuxième opération, conduite en février 2018 (6 mois), a permis de retirer 339 enfant-talibés.
En mai 2020, le gouvernement sénégalais avait mis en branle un plan d’urgence pour la protection des enfants contre la Covid-19, grâce auquel 2 045 enfants âgés de 4 à 17 ans ont été retirés de la rue dont 205 ressortissants des pays de la sous-région et 390 en situation difficile dans les régions de Dakar et Diourbel.