C’est très jeune que j’ai su que je voulais être menuisier métallique comme mon père car les instants passés auprès de lui dès mon jeune enfance m’ont conforté dans ce choix. Et, c’est d’ailleurs lui qui m’a dressé comme on dresse le fer. Ce qui me plaît le plus dans ce métier, c’est de transformer un produit plutôt simple mais tout aussi solide comme le fer en un tout autre produit plus élaboré et ainsi provoquer une réelle émotion, un moment de plaisir à la clientèle.
C’est le cri de la meuleuse qui t’accueille d’emblée, dans cet espace de quatre mètres carré, qui sert d’atelier pour accueillir cinq soudeurs métallique. Chalumeau, baguette de brin, poste, tôle entre autres outils décorent l’atelier. Enthousiaste, Amadou nous invite à venir faire connaissance avec leur nouvelle machine qui facilite encore ce travail lourd sur le corps, « ça tombe à pique, vous êtes venu au moment, venez je vous présente notre toute nouvelle expérience. C’est une machine artisanale .Elle sert à couper des tronçons de savon » s’enthousiasme Amadou un des patrons.
Vous avez au moins été inspiré par quelque chose?
Ngagne s’approche d’un pas de nous avec une tenue tachetée d’huile noire, fourré dans un jean bleu assorti d’un pull noir et des chaussures de sécurité bien attachées, masque au menton. Des goutes de sueurs ruissellent le long du visage, qu’il essuie le tout dans un sourire : « j’ai seulement construit ma pensée nous dit-il, avant de poursuivre son exposé de son chef d’œuvre, une machine coupeuse de savon. Car je suis une fois allé rendre visite au propriétaire de cette machine. Qui est par ailleurs vendeuse de savon. Elle a une petite entreprise à Keur Mbaye Fall. Elle avait une machine un peu prés identique à celle-ci, dit-il. Et, c’était un peu difficile, de la façon dont elle magnait la machine. Alors j’ai pensé à l’améliorer tout en ajoutant quelques paramètres et Dieu merci, c’est plus que réussi « , s’est réjoui Serigne Ngagne. Avant d’ajouter : « on peut aller plus loin, pour amoindrir les efforts. Il est possible que la machine soit électrique. L’électricien est passé hier il nous a expliqués comment faire pour que ça soit ainsi ».
« Depuis tout petit je suis immergé dans l’univers de la soudure métallique »
Le métier de menuisier métallique soudeur je l’ai hérité de mon père qui était lui aussi soudeur métallique : » j’ai été trop turbulent. Je me rappelle j’avais 10 ans. Quand j’ai abandonné l’école, c’était pas parce que j’étais nul. Non je voulais juste apprendre le métier. Car mon père était déjà soudeur. A l’époque, à la descente, je partais directement voir mon père. Et avec le temps j’ai décidé d’embrasser le métier même si mon père a dans un premier temps refusé, il a fini par accepter. D’ailleurs c’est lui qui m’a redressé comme je dresse cette barre de fer », a dit fièrement Serigne Ngagne Diop.
L’entreprise Diallo et frère, fabrique d’autres outils : fourneau, table, lit, armoires entre autres … »C’est nous qui fabriquons ces portes, lits et armoires en fer. C’est garantis et ça dure. Ils sont maintenant trop prisés, car c’est moins couteux et plus confortable », nous confie Amadou, plus connu sous le sobriquet de Am au garage Lat Dior.
Un professionnalisme a tout point de vue et une innovation à manier le fer pour en faire des œuvres magnifiques que les riverains et clients magnifient. C’est le cas de la dame Coumba Ndiaye qui tient un restaurant à côté au garage Lat-Dior situé en plein centre ville de Dakar. Elle salue le travail bien fait, » les gens qui viennent manger ici aiment ce qu’ils fabriquent et passent leur commande chaque fois devant moi ».
Même son de cloche pour Diallo tailleur « ils fabriquent nos tables et réparent nos portes endommagées. Ils sont très gentils, on a aucun problème avec eux « .