De Amédine FAYE, correspondant Teranganews à Tambacounda
Le Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’Ouest(MALAO) a tenu, à Tambacounda, un atelier de formation sur le thème : « le rôle de la société civile dans la gouvernance sécuritaire des migrations en milieu frontalier ». A travers la rencontre de deux jours, l’organisation non-gouvernementale, fondée en juillet 1999 au Sénégal, compte impliquer les organisations de la société civile de la région orientale dans la prise en charge de cette question.
« A terme, il s’agit dans le cadre de cet atelier de contribuer à un enrichissement des formes que peut prendre l’implication des citoyens dans une approche inclusive de la gouvernance sécuritaire inclusive des migrations en milieu frontalier », a déclaré le Directeur exécutif du MALAO, Honoré Georges Ndiaye.
La session de renforcement de capacités, à laquelle forces de l’ordre et de sécurité, organisations de la société civile ont pris part, entre dans le cadre du programme FALSEN exécuté par le MALAO depuis 2006 et qui s’intéresse principalement aux questions de gouvernance des migrations liées à la prolifération des armes légères dans les zones frontalières.
La Fondation Konrad Adenauer(FKA), partenaire technique et financière du MALAO, était aussi présente à la rencontre.
« Nous coopérons depuis de longues années avec le MALAO dans la dynamique de renforcement des capacités des autorités, des décideurs et multiplicateurs de la société civile dans les domaines de la prévention, de la gestion des conflits et de l’éducation à la paix. En effet, actuellement, il est important dans notre entendement de sensibiliser les populations sur les problèmes liés à l’émigration et à la criminalité transfrontalière, particulièrement dans les régions frontalières », a estimé Mme Bocandé, représentante de la résidente de la FKA.
L’objectif recherché à travers cette rencontre traduit la mission du MALAO qui est « de renforcer l’implication des citoyens dans la lutte contre les ALPC(Armes légères et de petits calibres) et leurs conséquences, en s’appuyant sur la notion fondamentale du respect de la vie pour une culture de la paix par l’information, la communication, l’éducation et la recherche ».
L’initiative du MALAO est une occasion, selon l’Adjoint au gouverneur chargé des affaires de développement Amadou Salmone Fall, de « réfléchir et proposer des solutions à la problématique nationale, mondiale de la gouvernance sécuritaire des migrants et du rôle que doit jouer la société civile ».
« L’actualité nationale démontre la pertinence de votre atelier : rôle de la société civile dans la gouvernance sécuritaire des migrations.(…) L’initiative du MALAO et le partenaire technique et financier, la Fondation Konrad Adenauer(…) renforcée de vos expertises [créera] la synergie nécessaire pour atteindre les résultats escomptés à savoir contribuer à une bonne appropriation de la sécurité inclusive en milieu frontalier(…) », avance l’Adjoint au gouverneur qui a présidé l’atelier.
Au-delà de sensibiliser les participants sur les enjeux liés à la sécurité frontalière, le MALAO entend surtout renforcer le partenariat entre les citoyens et les corps habillés pour une meilleure gouvernance sécuritaire des migrations.
« Un cadre de concertation transfrontalier regroupant forces de défense et de sécurité et populations est mis en place pour promouvoir la sécurité inclusive(…) Enfin, des cartographies des zones de transit clandestin et de la mobilité sociale sont produites. Le profil migratoire de la région de Tambacounda est tracé », a informé le Directeur exécutif du MALAO au sujet des résultats attendus de l’atelier.