Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), a officiellement installé ce mercredi 23 septembre 2020, ces douze nouveaux membres du Tribunal des pairs qui ont pris fonctions pour un mandat de trois ans.
Disposant désormais d’un statut juridique reconnu avec l’adoption du nouveau code de la presse en juin 2017, le CORED qui compte maintenant 12 membres au lieu de 10 comme au départ en 2014 va statuer dorénavant en première instance et au besoin en seconde instance.
Cette nouvelle équipe au nombre de douze (12) juges dont sept hommes et cinq femmes aura pour mission de juger conformément aux règles d’éthique et de déontologie les pratiques de la profession de journaliste et de sanctionner au besoin les fautifs en cas de manquements.
Cette hausse est dictée, dira le président du Cored « par le souci d’avoir un double degré de juridiction car le Cored a été critiqué pour l’absence de recours en cas de non satisfaction de la décision rendue. C’est pourquoi l’organe de l’autorégulation va désormais le tribunal, indifféremment composé va, siéger en première instance et au besoin en seconde instance », souligne le journaliste Mamadou Thior lors de la cérémonie d’installation qui a eu pour cadre la Maison de la presse.
Organe indépendant d’autorégulation des médias, le CORED sera incontournable dans le cadre de la délivrance de la nouvelle carte nationale de presse parce que résolument engagé pour l’assainissement de la profession de journaliste, car dira-t-il « Nous avons choisi la voie de l’autorégulation pour donner une image d’une presse responsable et respectée et cela passe par l’éthique et la déontologie est le seul socle auquel on ne peut transiger au risque de tuer notre métier », déclare Mamadou Thior.
S’adressant aux nouveaux membres du tribunal des pairs Mamadou Thior les invite à s’ouvrir davantage aux organes de régulation de l’audiovisuel comme le CNRA dont le président Babacar Diagne a montré toute sa disponibilité. A l’Etat le président du Cored demande plus de moyens pour bine accomplir sa mission et au public il les invite à s’approprier le tribunal des pairs qui est à leur écoute ».
Revenant sur l’activité de l’équipe sortante Mamadou Thior a fait savoir que le Cored a reçu une vingtaine de plainte et 15 ont été instruites les cinq autres ne l’ont pas été faute de moyens. C’est pourquoi il appelle l’Etat a accompagner cet organe d’autorégulation de la presse en lui dotant de moyens conséquents afin de mieux mener sa mission.
Le directeur cabinet du ministre de la Communication Birame Faye d’assurer l’accompagnement de l’Etat pour lui permettre de mener à bien sa mission. Ce tribunal participe à la consolidation de l’Etat de droit au Sénégal « car la condamnation pénal d’un journaliste est considérée comme une atteinte à la liberté d’expression ce qui n’est plus acceptable. »
Voici la nouvelle composition du tribunal des pairs du CORED :
– Mamadou Cellou Diallo, photographe (bureau régional de l’Agence France-Presse à Dakar)
– Dié Maty Fall, journaliste (Le Soleil)
– Mame Less Camara, journaliste, formateur et conseiller spécial du président-directeur du Groupe futurs médias
– Tidiane Kassé, journaliste, formateur
– Eugénie Rokhya Aw Ndiaye, journaliste, ancienne directrice du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI)
– Anne Marie Fall, journaliste, directrice de société (AMA Consulting)
– Jacqueline Fatima Bocoum, journaliste, spécialiste de la communication
– Ibrahima Souleymane Ndiaye, journaliste, consultant en communication
– Moustapha Diop, technicien audiovisuel à la retraite
– Seynabou Mbodj, journaliste, conseillère en communication (Comité national de lutte contre le sida)
– Assane Diagne, journaliste, directeur du bureau Afrique de l’Ouest de Reporters sans frontières.