De Youssouf DIMMA, Ziguinchor
Le leader du parti PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) a déclaré lors d’une rencontre politique qu’il a présidée ce samedi 25 janvier 2019 sur la place Bambaya, située au quartier Peyrissac de Ziguinchor, que « l’affaire Mariama Sagna » du nom d’une des responsables de son parti assassinée peu après un meeting qu’elle avait organisée à Keur Massar, banlieue dakaroise, serait « élucidée tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre ». Ousmane Sonko a également appelé ses militants et sympathisants de la commune de Ziguinchor « à se rendre massivement » au tribunal de grande instance de Ziguinchor le 6 février « pour assister au délibéré de l’affaire de la perquisition » de son domicile familial dans la capitale sud du pays.
Sur la première affaire, le leader du PASTEF a indiqué : « nous ne comptons pas laisser passer car il s’agit d’un meurtre et c’est très grave, or lorsque nous avons appris que ceux qui ont été arrêtés sont des replis de justice, l’un venait d’être libéré il y a juste quatre mois et les eux autres venaient aussi d’être élargis pour d’autres motifs, nous considérons qu’il y a quelque chose d’assez grave qui s’est passé ».
Pour lui, tout cela « s’est passé dans un contexte politique puisque Mariama Sagna avait été assassinée 30 minutes après la fin d’un grand meeting qu’elle avait organisée à Keur Massar et qu’on ne peut pas comprendre que immédiatement après, le procureur, sans qu’aucune enquête ne soit ouverte, s’empresse d’écarter le motif politique pour essayer d’orienter l’opinion vers un crime crapuleux ».
A l’en croire, « toutes les pistes sont à envisager et vu la conjonction des facteurs, évidemment nous considérons que le mobile politique est le plus probable et à partir de ce moment nous continuons à exiger que la lumière soit faite : elle se fera maintenant ou elle se fera après comme dans beaucoup d’autre dossiers ».
Parlant du second cas, M. Sonko déclare : « l’affaire de l’agression sur nos militants, où on a envoyé de pauvres gendarmes qu’on dévie de leur mission pour les envoyer faire des missions politiciennes, il y aura lé délibéré le 6 février, nous avons considéré que le tribunal va dire le droit et condamner ; c’était un message fort et nous nous battrons contre les abus du pouvoir d’Etat, la violence policière et la violence judiciaire… j’en appelle à la responsabilité républicaine des forces de défense et de sécurité parce que c’est à elle qu’incombe la sécurité des citoyens ».
Sur la commission d’enquête parlementaire devant laquelle il est invité à se présenter dans le cadre de l’affaire des 94 milliards de Fcfa qui auraient été détournés, Ousmane Sonko répond en ces termes : « quelqu’un qui a saisi le procureur de la République n’a rien à faire dans une commission d’enquête ; quand on veut noyer le poisson on parle de commission d’enquête. C’est moi qui est saisi le procureur de la République, l’IGE et la Cour des Comptes, par conséquent je ne répondrai qu’au procureur de la République ».
Ousmane Sonko a promis de revenir à la place Bambaya pendant la campagne en vue de la présidentielle du 24 février.