Après la déclaration du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, sur la dette que l’Etat du Sénégal doit aux établissement privés d’enseignement supérieur, les étudiants exclus de ces instituts n’en peuvent plus. Ceux de Ziguinchor ont réagi. Ils en appellent à la bonne volonté des établissements privés, puisque l’Etat semble s’en être lavé les mains.
«Le ministre Amadou Ba s’est prononcé sur ce dossier, à l’Assemblée nationale, pour dire que le gouvernement n’a pas prévu cette somme dans son budget. Donc, qu’il ne peut pas décanter la situation. Cela veut dire que nous allons rester dans les rues tant que les directeurs des instituts ne nous auront pas acceptés. Comme l’Etat a dit qu’il ne va rien faire, c’est aux directeurs de se sacrifier pour nous, afin que nous retrouvons le chemin de l’école, » supplie le porte-parole de ces étudiants, Bacary Sano, à la RFM.
Dans tous les cas, si rien n’est fait dans les plus brefs délais, ces étudiants disent être prêts à se battre pour leurs droits, quitte à y laisser la vie : « Nous sommes dos au mur. Nous n’en pouvons plus. Ce sont elles (les autorités) qui nous poussent à aller vers la violence. Au Sénégal, quand on ne tape pas sur la table, rien ne se règle. On a fait le constat avec nos camarades des universités publiques. Ces derniers descendent dans les rues pour régler leurs problèmes. »
Et Bacary Sano de jurer : « Tant qu’il n’y a pas de mort, le gouvernement ne réagit pas. Si cela vaut le coup, on est prêt à être tué. Et tant qu’on n’obtiendra pas gain de cause, toutes les écoles qui sont dans la région de Ziguinchor ne feront plus cours. Nous restons fermes sur cette décision. »

