La presse quotidienne sénégalaise reçue ce vendredi 16 novembre 2018 à Teranganews traite toujours de l’affaire Karim Wade avec la décision du Comité des droits de l’homme de l’ONU, qui demande à l’Etat du Sénégal de réexaminer la culpabilité et la condamnation de Wade fils à six ans de prison mais qui a bénéficié d’une grâce présidentielle après 3 ans d’incarcération.
Si la veille, les quotidiens s’étaient contentés de rendre compte de la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU, ils ont mis en exergue aujourd’hui les réactions des acteurs, notamment politiques, non sans analyser les implications d’un tel développement.
A la Une du journal Le Témoin, c’est le coordonnateur des cadres républicains qui parle de la décision de cette instance qui rejette la décision en estimant que « c’est une erreur de dire que le Sénégal a été condamné. Seule une juridiction a le pouvoir de condamner alors que ledit comité n’en est pas une. Si Karim Wade revient au Sénégal, la récupération des deniers publics va lui être appliquée. Autrement ce sera l’effondrement de notre système judiciaire ».
Ce qui fait dire au quotidien à sa Une que « l’affaire Karim Wade et la décision du CDH de l’ONU embrase le pays ».
Il en est ainsi de la réaction des avocats de Wade fils, « qui retire toute valeur et toute portée à l’arrêt de la CREI et de la Cour suprême ».
« Une pilule indigeste », renchérit Enquête pour qui, « la décision de la CREI, dans l’affaire Karim Wade, a du mal à s’imposer devant les juridictions et instances internationales » écrit le journal.
Mais, selon Enquête « même si cette décision en lie pas le Sénégal, cette recommandation, doit faire face à son obligation morale ».
« Une décision controversée », affiche à sa Une L’AS quotidien parlant des recommandations du Comité des droits de l’homme des Nations-Unies.
Une décision saluée par les avocats de Wade-fils, candidat déclaré à l’élection présidentielle de février prochain. Dans un communiqué, repris par le journal « ils ont exprimé toute leur satisfaction parlent d’un nouveau camouflet infligé aux autorités sénégalaises par une institution internationale ».
Pendant ce temps, le coordonnateur des cadres du parti au pouvoir, Abdoulaye Diouf Sarr met en garde contre « toute tentative de désinformation de l’opinion par des déclarations et autres manœuvres fallacieuses ».
Le ministre de la Santé par ailleurs coordonnateur des cadres républicains de « de dénoncer une mauvaise interprétation orchestrée pour discréditer la justice sénégalaise ».
Une divergence de vue qui a sans doute déterminé le journal à mentionner « Suite et pas fin de cette affaire ».
Au sujet de cette décision du CDH de l’ONU, Le Quotidien y voit « un camouflage infligé à l’Etat du Sénégal par une institution internationale », reprenant le communiqué des avocats de Karim Wade.
Le Quotidien s’est intéressé à la politique avec le fichier sous le titre : « Aly Ngouille Ndiaye ouvre le fichier ».
Selon le journal le Front de résistance nationale (FRN), a obtenu gain de cause avec l’ouverture du fichier.
Même si, Le Quotidien nous apprend que le ministre de l’Intérieur remet en cause le statut juridique de ce front de l’opposition tout en promettant aux opposants par l’entremise de la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) de permettre à leurs experts de pouvoir consulter le fichier électoral mais ce sera après le Mawloud, manifestation religieuse commémorant la naissance du prophète Mahomet (PSL).
En sport le quotidien spécialisé Stades évoque le match Sénégal contre la Guinée Equatoriale et nous apprend que le sélectionneur Aliou Cissé a mis en place un système 3-5-2 avec Mbaye Niang et Opa Nguette en pointe en défense selon toujours Stades, « Koulibaly, Kouyaté et Salif Sané vont garder la ligne de défense et seront épaulés sur les côtés par Lamine Gassama et Youssouf Sabaly ».
Un match prévu ce samedi 17 novembre et comptant pour la 5e journée des éliminatoires de la CAN 2019.