Les matchs de la coupe du monde qui se jouent depuis le 14 juin en Russie ne sont pas suivis par certains congolais dans leurs maisons. Faute d’électricité, ils prennent place dans les ciné-foot où ils paient quelques centimes d’euros. Malgré les efforts fournis par le pays pour augmenter la capacité de production d’énergie, l’accès demeure problématique.
Dans certains points de la ville, au niveau du rond-point Mouhoumi dans le septième arrondissement, des jeunes prennent place dans un ciné-foot, sur des bancs disposés comme dans une église pour suivre les duels. Le ciné-foot est alimenté par un groupe électrogène pour des raisons avancées par Guilain, un gestionnaire. « L’électricité fournie par la compagnie publique ne marche pas. Nous ne sommes servis que trois jours dans la semaine. La tension n’est pas bonne et le courant n’est pas stable, » raconte-t-il. Dans ce ciné-foot comme ailleurs, les fans de foot déboursent entre 100 et 200 FCFA, quelques centimes d’euros, pour y avoir accès.
« A chaque moment je préfère aller dans le ciné-foot où on a l’occasion de voir le match. On paie 200 FCFA. Il y a des matches à 100 FCFA aussi, » explique un fan de foot.
Au quartier Inzouli, toujours dans le septième arrondissement, les habitants n’ont suivi aucun match chez eux depuis le coup d’envoi du mondial. « Dans le quartier les gens se plaignent parce qu’ils n’ont pas d’électricité et ils sont obligés d’aller suivre le match ailleurs, » indique un habitant du quartier.
Les coupures répétées et prolongées, les délestages, demeurent le lot quotidien des habitants de certains quartiers, malgré le fait que la puissance installée de l’énergie est passée de 89 à plus de 600 mégawatts ces vingt dernières années sur l’ensemble du pays.

