Suite à une maladie, à un effort quelconque, et même lorsqu’une personne souffre de migraine, il est courant qu’un repos soit exigé à l’être courbaturé. Et ce repos devient une exigence voire un dogme dans un établissement sanitaire. C’est en ce sens qu’à l’entrée des hôpitaux, Cliniques et autres structures de santé, il est primordial d’observer le silence, allant jusqu’à implanter des panneaux interdisant le klaxon. Cependant, dans ces structures et malgré la présence des panneaux indiquant l’interdiction, comme c’est le cas, au Centre Hospitalier Abass Ndao, les usagers ne respectent pas tous cet interdit. D’ailleurs, lors des récentes manifestations contre le loi sur le parrainage, des grenades lacrymogènes ont atteri dans l’enceinte d’Abass Ndao, perturbant la quiètude des malades et de leurs accompagnants.
A l’entrée de l’hôpital Abass Ndao, deux vigiles procèdent à la surveillance de véhicules taximan ou particulier tout y passe. Leur objectifs « veuillez à ce que des personnes dont les parents sont internés, n’entrent pas dans l’hôpital en dehors des heures de visite indiquées par les responsables », nous informe Moussa Ndiaye qui ; le fait de nous répondre, ne l’empêche pas de vaquer à sa tâche. Les vigiles vérifient également les voitures qui sortent de l’enceinte et là, le vigile explique « en ce qui concerne les véhicules qui sortent, on regarde les ‘’Bons de sortie’’ (ndlr: document qui atteste que le patient est en mesure de sortir) sans cela, la personne ne peut sortir ».
Toutefois, une autre corvée incombe aux vigiles, celle de veiller au calme dans l’établissement sanitaire pour assurer le repos des internés. Le calme qui est loin d’être acquis de l’avis de Thioune Modou Bamba, le responsable des gardiens. « On peut comprendre ces personnes qui klaxonnent au rond-point ou à l’entrée de l’hôpital. Mais, y en a qui klaxonnent dans l’hôpital même, ce n’est pas possible. Mais à notre niveau on ne peut les sanctionner que verbalement car la plupart d’entre eux, ne sont pas au courant de l’interdiction ».
A quelques pas de là, un groupe de 4 hommes discute et se taquine. Ils sont tous des transporteurs clandos qui attendent d’éventuels clients. A notre approche, ils se taisent. L’un d’entre eux nous demande où nous souhaitons non rendre. Entre le français et le le bricolage de quelques mots en wolof pour expliquer notre présence, nos hôtes se sont dispersés, une voix lance « déglou français, wolof reck (ndlr : on ne parle pas français, le wolof seulement ». Avant de nous diriger vers, l’un d’entre eux qui était à l’écart et qui selon ces derniers, pourrait se prêter au jeu de question réponse.
« On ne peut pas klaxonner ici, alors qu’on est à quelques pas d’un hôpital », déclare de prime à bord notre interlocuteur Babacar Sakho qui ne manque pas de pointer les agents de l’ordre public. A cet instant précis, un policier régule la circulation tout en sifflant, un fait sur lequel rebondit Babacar Sakho « vous voyez ? Ce sont eux qui sont sensés montrer le bon exemple, mais rien, il siffle et cause tout un désordre au lieu d’arranger, il dérange ».
Sur ces propos de notre interlocuteur, nous prenons congé de lui, pour approcher le policier.
L’agent, a refusé de se prononcer sans l’autorisation de ses supérieurs. Néanmoins, il a admis faire son travail.