Le Hip Hop Galsen a 30 ans en 2018. A cet effet, les 12 mois de l’année vont rythmés au sens de cette musique engagée. Afin de donner une idée de ce qui est attendu durant toute cette année, les organisateurs réunis au sein d’Africulturban ont donné le programme de cette grande célébration à la fois nationale, régionale et internationale, face à la presse.
Pour Amadou Fall Ba, le coordonnateur de l’événement, les objectifs visés sont entre autres « faire du Hip Hop sénégalais une industrie », car dit-il « il y a des rappeurs ici qui ne vivent pas de leurs productions ». En dehors de cette réalité, d’autres objectifs aussi de « chercher les causes pour lesquelles le Hip Hop n’avance pas ; rappeler ce que le hip hop a fait pour ce pays et surtout de donner une dimension, une place de choix à la femme rappeuse ».
OMG, l’étoile montante du rap féminin sénégalais a également pris part à la conférence de presse en tant que représentante du programme ‘’Free-Voice’’. Selon la rappeuse qui a donnée rendez-vous à ces fans en mars, « le rap est un mouvement assez macho ».
La jeune femme travaille avec ses semblables à l’instar de Dj Nina pour la sortie de 12 titres. « Nous sommes sur un projet de 12 titres. Six ont été déjà enregistrés avec des producteurs européens la Norvège par exemple, 4 autres seront produits ici au Sénégal ». S’agissant de la place de la femme, la rappeuse qui talonne les 5 ans de carrière déclare « la femme est devenue une partie intégrante dans le Hip Hop sénégalais ».
Pour la célébration de ces 30 ans de musique engagée au Sénégal, plus de trente évènements parmi lesquels on peut noter : la semaine du Hip Hop en banlieue ; l’exposition photos (prévue sur trois mois) ; Battle panafricain de Breakdance ; la caravane de graffiti ; sommet Hip Hop mondial ; ciné-slam ; tournée internationale (France, Allemagne, Norvège, Maroc, Belgique et la Suisse) ; la labélisation de grands projets) et battle Deejaying pour ne citer que ceux-là.
Les responsables de cet évènement font état d’un budget de plus de 200 millions de francs CFA. En dehors de la participation du ministère de la culture à hauteur de millions, les instigateurs de grands rendez-vous comptent sur la collaboration de leurs partenaires. « Pour l’organisation, nous sommes à 245 millions. Le ministère de la culture a prévu un plafond de 10 millions. Nous comptons sur la coopération des structures partenaires », a indiqué le coordonnateur Amadou Fall Ba.
Prenant la parole à son tour, le représentant du ministre de la culture Omar Danfakha a souhaité plein succès au projet, tout en espérant que « l’évènement touche l’ensemble des régions du pays » au vu de la portée de la manifestation.
Il est prévu également de rendre un hommage aux pionniers du Hip Hop Galsen pour leur participation à la construction d’un Etat de droit. A cet effet, plus de 200 mille spectateurs et 300 groupes sont attendus tout au long de ces 12 prochains mois. Sans compter la participation des pays de la sous-région à l’exemple du Mali, de la Guinée Conakry, le Zimbabwe et bien d’autres.
Les pays comme la Norvège, l’Allemagne et bien d’autres vont également prendre part à cette célébration.
Même si certains s’accordent à dire que le Hip Hop sénégalais a vu le jour bien avant l’année 1988, cette dernière retient l’attention du fait qu’elle renferme le symbole d’une année qui a enregistrée plus de turbulences et ayant donné naissance au rap de la rue.