En Afrique, la santé a toujours occupé les instances de grandes décisions, et la santé mère-enfant l’est encore plus. Pour répondre à la demande dans les structures sanitaires du continent, un centre a vu le jour au sein de l’université de Dakar. Il s’agit du Centre d’excellence africain pour la santé de la mère et de l’enfant (CEA/SAMEF) de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Il a pour mission de « contribuer à la satisfaction de la demande du marché du travail en termes de compétences et d’expertise pour la santé de la mère et de l’enfant », a signalé ce mercredi 3 janvier son directeur adjoint, le Pr Ousmane Ndiaye.
Suivant le directeur adjoint, « l’ouverture de ce centre depuis l’année dernière à l’initiative de l’association des universités africaines s’inscrit dans un contexte de pénurie des ressources humaines dans le domaine de la santé mère-enfant », a-t-il développé.
Le professeur Ousmane Ndiaye s’est exprimé devant les hommes de la presse lors du lancement mercredi à l’UCAD du Plan stratégique 2018-2022 de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto – stomatologie. Selon le professeur, le défi est « d’augmenter le nombre de diplômés dans les domaines de la santé de la mère et de l’enfant ainsi que de la nutrition », a-t-il dit, en présentant le centre, comme un des dispositifs du Plan stratégique de la faculté de Médecine.
Ousmane Ndiaye explique, qu’il est question de « promouvoir la recherche appliquée et l’innovation technologique parallèlement au développement d’une coopération technique durable avec les institutions de recherche et les entreprises ». L’idée est d’arriver à régler l’adéquation entre la formation et les besoins du marché de l’emploi dans le secteur de la santé.
Élevé en face de la faculté de Médecine, le CEA/SAMEF propose des spécialisations en gynécologie, en pédiatrie, santé communautaire, nutrition, santé publique pour les étudiants de médecine, ou encore en pharmacie ou odontologie. D’autres branches prises en compte par le centre sont les infirmiers, les sages-femmes, les travailleurs sociaux, les biologistes, entre autres.
Il offre notamment des formations qualifiantes de courtes durées et des diplômes inter-universitaires sur les soins essentiels aux nouveau-nés, les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU), les urgences pédiatriques, la méthode kangourou, entre autres.
Le CEA/SAMEF voit la participation de plus de cinq pays de l’Afrique de l’ouest et du centre.