La filière boulangerie génère un chiffre d’affaires de près de 500 milliards de francs CFA par an ainsi que plus de 30 mille emplois et 600 personnes y dépendent. La filière de la boulangerie assure 3% du Produit intérieur brut (PIB) et produit 8 millions de baguettes par jour avec 1300 tonnes de blé.
L’annonce a été faite ce lundi 18 décembre par le secrétaire général du ministère du commerce, de la consommation, du secteur informel et des PME à l’ouverture de la Concertation nationale sur la filière boulangère.
Des chiffres qui peuvent s’expliquer car plus de 1750 boulangeries sont localisées sur le territoire national.
Et, en dépit de cet embelli, ces chiffres ne sont que l’arbre qui cache la forêt. Car à en croire le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), M. Amadou Gaye, « malgré les apparences, les difficultés qui minent le secteur sont telles que plus de soixante boulangeries ont fermées ces deux derniers mois ».
A son avis, cette situation interpelle boulangers, meuniers, consommateurs et autorités. Pour les boulangers, un train de mesures politiques sous tendues par une volonté politique clairement affirmée, s’impose nécessairement au gouvernement.
Même son cloche du côté de la présidente de l’Association des meuniers industriels du Sénégal (AMIS), Mme Anta Babacar Ngom attire l’attention sur un avenir plus ou moins incertains, avec la signature prochaine des APE et l’entrée du Maroc dans l’espace communautaire de la CEDEAO.
Selon elle, les autorités ont le devoir de protéger l’industrie locale et de la préparer à faire face à l’arrivée incontournable de nouveaux concurrents, surtout si ces concurrents bénéficient déjà d’avantages comparatifs beaucoup plus favorables dans leur pays, comme c’est le cas dans certains pays occidentaux et même de la sous-région.

