« Pour l’instant, nous avons au moins 50 morts et plusieurs blessés après une attaque kamikaze suicide ce mardi 21 novembre contre une mosquée de Mubi durant les prières du matin », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de l’Etat d’Adamawa, Othman Abubakar.
L’explosion a été provoquée par un kamikaze adolescent, qui a actionné son engin explosif lors de l’arrivée des fidèles pour la prière du matin.
Le kamikaze « s’est mêlé aux fidèles » pour entrer dans la mosquée et « a déclenché ses explosifs » : une quinzaine de fidèles ont été tués et plusieurs autres blessés », a ajouté Haruna Furo, responsable de l’Agence de gestion des urgences de l’Etat d’Adamawa.
De nombreux blessés ont été transférés vers les hôpitaux de la région pour être soignés en urgence, selon les différentes sources, qui n’ont pu en préciser le nombre.
La marque de Boko Haram
Pour l’heure, d’après Le monde et RFI, l’attentat n’a pas été revendiqué mais porte la marque de Boko Haram, qui mène régulièrement des attaques contre des villages et des attentats-suicides. L’insurrection qui dure depuis huit ans, a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria. « Nous connaissons tous la tendance, nous ne soupçonnons personne en particulier, mais nous connaissons ceux qui sont derrière ces attaques », a commenté Othman Abubakar sans pour autant nommer le groupe terroriste.
Résurgence des attaques
L’Etat d’Adamawa, touché par les violences au pic de l’insurrection en 2014-2015, avait connu un progressif et fragile retour au calme, en comparaison avec l’Etat voisin du Borno, épicentre du conflit qui n’a connu aucun répit. Ces dernières semaines, pourtant, les attaques terroristes ont repris. La région, frontalière du Cameroun est proche des monts de Mandara, où Boko Haram a plusieurs camps.
Au moins deux femmes et un soldat ont été tués début novembre dans une attaque menée par des dizaines de terroristes à Gulak, dans la région de Madagali, dans le nord de l’Etat d’Adamawa.
Cet attentat est un des plus meurtriers perpétré dans le nord-est du Nigeria depuis des mois.