Le nouveau ministre de la santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr a présidé une rencontre avec les acteurs de la santé ce vendredi 6 octobre dans un hôtel de la place. Depuis sa prise de fonction à la tête du Ministère, Abdoulaye Diouf Sarr poursuit une série de rencontres de prise de contact. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette rencontre qu’il souhaite présider tous les trois mois. La réunion d’aujourd’hui a réuni les acteurs du système servant dans les régions, directeurs, chefs de poste.
La réunion a vu la participation de directeurs et chefs de poste qui sont sur leurs préoccupations, leurs contraintes, leurs perspectives, leurs recommandations.
Les acteurs se sont plus penchés à la mise en exergue des contraintes qu’ils rencontrent dans leur milieu notamment, le déficit en spécialistes. D’après le médecin-chef de la région de Kaolack, le pays est en carence de 226 spécialistes. « Malgré les efforts fournis par les dirigeants du Ministère, il y a des manquements à noter dans notre corps, » dit-il. Nous avons besoin de neuf centres de santé du type2. Car, il y a des normes qui sont établies pour la taille de la population afin d’ériger le structures de santé. » Il a également mentionné les chantiers inachevés, notamment celui de la région de Sédhiou qui, depuis 2004, est en stand-by.
Une dame d’une quarantaine d’années, travaillant dans un hôpital de Matam, affirme que les centres de santé ont un besoin urgent de réfection, et signale l’absence de spécialistes dans le domaine de la maternité. « Il est anormal, qu’une femme soit transportée d’une région à une autre pour les besoins d’un accouchement, » dénonce-t-elle.
Le chef de santé de la région de Tambacounda a fustigé le manque de maîtrise de la mobilité du personnel. « Il y a un dysfonctionnent dans le système médicale. Il arrive parfois que des agents de santé soient affectés d’abord, avant d’en être informés. »
Par rapport au VIH sida, le médecin-chef de Kaolack affirme que son taux de prévalence tourne autour de 0.7, d’où sa stabilité. « La disparité est quand-même, poursuit-il, notamment dans le sud, où la prévalence est beaucoup plus élevé surtout à Kolda, où le taux s’élève à 2,4. Kédougou est à 1,4 également ». Il a par ailleurs dénoncé le fait que des étrangers assurent les urgences médicales dans notre pays. Dans beaucoup d’hôpitaux, ce sont eux, qui se font distinguer, alors que l’université de Dakar est l’une des plus grandes en Afrique de l’Ouest.
Au terme de la rencontre, le nouveau guide du Ministère a insisté sur l’accueil et l’orientation dans les établissements de santé, mais aussi sur leur salubrité. « Les difficultés résiduelles du secteur de la santé et de l’Action Sociale ne me sont pas inconnues, notamment dans la répartition inadéquate des ressources humaines, financières et même des équipements. J’entends, en relation avec l’ensemble des acteurs, apporter des solutions urgentes à ces difficultés. A travers cette rencontre inaugurale, je vous manifeste ma disponibilité à engager tous les efforts nécessaires pour l’érection d’un système de santé fort, financièrement et géographiquement accessible ».

