Lors de leur conférence de presse qui s’est tenu ce Jeudi 13 Juillet, la Raddho a appuyé la mise en liberté provisoire de Khalifa Sall. L’ONG de défense des droits de l’homme estime que ce candidat a le devoir de jouir des mêmes prérogatives que les autres postulants. Ce que sa détention ne permet pas. La Raddho, par le biais de Sadikh Niass, leur secrétaire général par intérim, appuie donc la mise en liberté provisoire de Khalifa Sall, afin qu’il puisse battre campagne. « Nous pensons qu’il est temps de rappeler l’obligation qui pèse sur les organes de gestion et de régulation des élections. Il faut une égalité de traitement réservée aux candidats aux élections législatives. Nous estimons que le candidat Khalifa Sall, à la tête de la coalition Mankoo Taxawu Sénégal, en détention préventive, jouit de la présomption d’innocence. Et, dans la mesure où il n’a pas encore été jugé et ne fait l’objet d’aucune condamnation définitive, il n’a perdu ni ses droits civiques, ni ceux politiques. Il faut que Khalifa Sall puisse mener sa campagne au même titre que les autres. De cette façon, s’il perd les élections, personne ne pourra dire que c’est à cause de son incarcération. Il y va du bon déroulement de la campagne, » tonne-t-il.
A quatre jours seulement de l’ouverture de la campagne électorale pour les législatives, les choses semblent avoir pris une tournure inattendue. L’on se croirait dans une campagne présidentielle plutôt que dans celle d’une législative. Par une liste pléthorique de coalitions, sans parler des images du président Macky Sall misent en avant. Sadikh Niass a rattaché ce fait à la loi. « Il n’est pas permis à un président en fonction, de trop utiliser son image dans une campagne législative. Si Macky Sall s’implique trop dans la campagne, les gens auront du mal à différencier ses actions à lui et les activités menées par son parti, » a–t-il prévenu.
Entre autres points soulevés, la question sur le retrait des cartes d’identité biométriques. Le constat fait par la Raddho fait montre d’un taux relativement faible sur l’ensemble du territoire national. Il en est de même pour les pays de la diaspora. Au niveau national, le taux de retrait est estimé à 57,51% par rapport aux cartes disponibles, et 39,05% sur un total de 39,05 d’inscrits. La Raddho redoute un taux de vote bas, dans ces législatives.
Le secrétaire général n’a pas omis de s’épancher sur le langage ethnicisé et régionaliste, ainsi qu’un traitement inégal des candidats par certains médias, tels que le Soleil, la Rts en particulier.