De Ibrahima DIAME, Kaolack
Les autorités académiques de la région de Kaolack sont à pied d’œuvre, afin d’assurer un bon déroulement de l’examen du baccalauréat. L’inspectrice d’académie assure que tout est déjà en place pour permettre aux 11 496 candidats de l’académie de Kaolack de subir les évaluations qui démarrent ce Mardi 04 Juillet. Toutefois, Khadidjatou Diallo invite les surveillants à beaucoup plus de vigilance, pour empêcher tout dysfonctionnement de l’examen.
Les candidats se penchent ce 04 Juillet sur les épreuves du baccalauréat 2017. L’académie de Kaolack compte 11 496 candidats dont 6212 garçons et 5284 filles. Ces aspirants à un premier diplôme universitaire sont répartis dans 28 centres principaux et 5 centres secondaires. Le lycée de Kanifing à Banjul (Gambie) qui fait partie de l’académie de Kaolack, présente un nombre de 96 candidats, les 60 sont des filles et les 35 des garçons. Les autorités académiques ont pris les devants, pour un bon déroulement de ces épreuves. Cependant le problème majeur reste de savoir comment sécuriser l’examen. Les fuites qui ont entaché les évaluations régionales standardisées et les anticipés du bac à Kaolack ont, en effet, échaudé les autorités académiques. « Nous avons des difficultés pour sécuriser les épreuves. Et d’évaluation en évaluation, la gangrène revient. Tout dernièrement, c’est avec WhatsApp que les élèves se sont retrouvés dans leurs réseaux sociaux avec les épreuves » se désolent Khadidjatou Diallo, l’inspectrice d’académie. Selon elle, les responsabilités des uns et des autres devront être déterminés. « Parce que nous, ce que nous voulons savoir qu’elles sont les personnes qui remettent les épreuves à ces élèves. Il n’y a pas eu d’infraction, il n’y a pas eu vol d’épreuve, donc ce sont des épreuves qui ont été remis. Moi je voudrais savoir qui est derrière tout cela, situer les responsabilités, régler le problème une bonne fois pour toute » soutient Khadidjatou Diallo. D’après elle, au-delà des mesures prises notamment par le changement des épreuves la veille et la convocation des élèves concernés et de leurs parents, une enquête est en cours pour débusquer et sanctionner les coupables. L’inspectrice d’académie est convaincue que des personnes qui tournent autour de l’élaboration et de la construction des épreuves sont à l’origine de ces fuites récurrentes. Elle assure que des stratégies sont mises en œuvre pour mettre l’examen du bac à l’abri des dysfonctionnements notés lors des anticipés et de l’examen régional standardisé. « C’est le moment de demander aux surveillants d’être beaucoup plus vigilants, d’être très attentifs à ce qui se passe dans la classe. Parce que ce ne serait pas bon pour notre baccalauréat national qu’il y ait ces fuites-là qui vont le discréditer. Donc, il va falloir que tout le monde s’y mette. Je pense qu’il faudrait qu’on prenne des mesures pour que ça s’arrête. Ce n’est pas normal, ce n’est pas admissible qu’à chaque fois qu’on se retrouve avec des évaluations, elles sont émaillées de fuites et de disfonctionnements » indique l’inspectrice, rappelant que les textes en vigueur interdisent aux candidats d’utiliser le téléphone dans les salles d’examens.