Le prince milliardaire Al-Walid ben Talal a été libéré ce samedi 27 janvier après trois dans les geôles saoudiennes.
Il est connu pour son franc-parler et ses appels pour une société saoudienne plus ouverte. La libération du prince Al-Walid ben Talal, homme d’affaires milliardaire de 62 ans, a eu lieu après près de trois mois de détention dans le cadre d’une purge sans précédent, écrit l’AFP.
L’arrestation début novembre du prince milliardaire avait fait des remous sur les marchés financiers, faisant notamment baisser le cours des actions de Kingdom Holding Company, la société internationale d’investissement que le prince Al-Walid détient à 95 %. Le groupe avait néanmoins assuré que les affaires se poursuivaient. La Kingdom Holding Company possède notamment le célèbre hôtel de luxe George-V sur les Champs-Élysées à Paris.
Interrogé samedi si le prince al-Walid allait rester à la tête de la Kingdom Holding Company, une source gouvernementale saoudienne a répondu par l’affirmative. Elle a ajouté que le milliardaire avait été libéré après un « arrangement » financier non précisé.
A la tête d’un empire mondial
Classé parmi les plus importantes fortunes du monde, le prince Al-Walid ben Talal est le petit-fils de deux figures historiques du monde arabe : le roi Abdelaziz al-Saoud, fondateur de l’Arabie saoudite, et Riad al-Solh, premier chef de gouvernement de l’histoire du Liban.
Après des études de commerce et de sciences sociales aux Etats-Unis, le prince Al-Walid a fait sa première apparition dans le monde politico-économique à la fin des années 1980 lorsqu’il a commencé à construire ce qui est devenu un empire mondial comprenant des banques, des hôtels de luxe et des médias.
Partisan de la modernisation de l’Arabie saoudite
Il a cultivé ces dix dernières années l’image d’un investisseur rusé, partisan d’une modernisation de l’Arabie saoudite. Défenseur des droits des femmes, il avait lancé fin 2016 un vibrant appel pour que les femmes en Arabie saoudite obtiennent le droit de conduire et déploré « le coût économique » de l’interdiction de volant pour elles. Près d’un an plus tard, son appel a été entendu et les femmes seront autorisées à conduire à partir de juin 2018.
Le prince Al-Walid possède aussi des actions dans le réseau social Twitter et le studio de cinéma américain 21st Century Fox.
Le magazine Forbes estimait en 2017 que le prince pesait 18,7 milliards de dollars, ce qui le mettait à la 45e place de son dernier classement des fortunes mondiales.
Il était par ailleurs apparu comme un pourfendeur du Président américain Donald Trump.