C’est un jour vivement souhaité et attendu. Sans doute l’un des plus marquants et solennel d’une personne. Ce mardi 19 décembre, 27 étudiants ont été déclarés officiellement « journalistes ».
La grande salle de l’UCAD II a accueilli la cérémonie de la remise de diplômes de la 45e promotion du CESTI. Une cérémonie importante pour ceux-là qui ont passé trois ans dans ce temple du journalisme et qui envisagent désormais leur avenir avec confiance. . A l’issue d’une formation dispensée sur trois années, alternant périodes de cours et de stages en entreprise, 27 étudiants validant leurs cursus se sont vus remettre leur diplôme spécialisé en journalisme et communication.
9h20, les proches, parents et invités remplissent la salle vibrant au rythme de la kora, et de la voix d’une chanteuse mandingue.
La journée est ouverte par un film de cinq minutes retraçant la vie estudiantine des récipiendaires. Des photos prises sous des positions comiques ont égayé la salle d’éclats de rire.
Le porte-parole des étudiants de cette promotion recevant leur précieux diplôme, a ouvert le champ des allocutions. « La fierté, et un sentiment de soulagement qui anime chacun de nous, dit-il. »
La présence du parrain de cette promotion, feu Momar Kébé Ndiaye s’est presque ressentie en cette occasion hautement solennelle. Grâce à un film de quelques minutes sur la vie et l’œuvre de feu le parrain, aux témoignages faites par ses proches. C’est avec une voix empreinte d’émotions qui en a fait trembler plus d’un que Mamadou Lamine Ndiaye, représentant de la famille a parlé de Momar Kébé Ndiaye. Son allocution n’a laissé nul indifférent. De ces prises de parole sont ressorties des qualités exceptionnelles, professionnellement et dans la vie courante, d’un homme qualifié de génie par ceux qui l’ont connu. Des vertus qui, selon Elimane Omar Ly, promotionnaire et ami du défunt parrain, doivent servir d’exemple à ces jeunes fraîchement reconnus journalistes.
La directrice de l’école a axé son allocution sur les fondements du métier de journaliste. « Mettez-vous comme point d’honneur de respecter les chartes »
Les ministres empêchés, leurs représentants ont répondu présents à la place du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, ainsi que celui de la communication.
Le représentant du ministre Mary Teuw Niane s’est dit fier et satisfait de la réussite de ces jeunes étudiants. Il a rappelé que le capital humain est la ressource la plus importante pour un pays, et, pour le Sénégal, « la qualité de ce facteur humain est essentiel pour le présent et l’avenir. »
« Croire en ce Pays, c’est être convaincu que chacun peut y construire son avenir, en utilisant son intelligence, en se retroussant les manches, avec le sens de l’effort et d’un peu de sacrifice. Réussir dans sa vie est rarement le fruit d’un miracle ou d’un cadeau céleste. C’est généralement le fruit d’un travail. »
Outre le sentiment de fierté qui les anime, les diplômés ont une appréhension de la vie professionnelle. Mansour Bâ ressent une certaine inquiétude par rapport à son insertion qui lui permettrait de s’exprimer et d’exercer de façon libre et sans contrainte.
Bastien David, l’étudiant qui a sans doute titillé la curiosité des uns et des autres, partage le ressentit de Mansour Bâ. « La précarité peut décourager, dit-il. Nous ne souhaitons pas seulement trouver un emploi. Nous voulons un emploi avec un traitement descend. Car, nous sommes tous plus ou moins des pères de famille qui ne peuvent exercer ce métier pour la beauté du geste, » lâche-t-il.

