Bamako, 30 juillet 2025 – Trois entreprises minières opérant au Mali ont officiellement adhéré au nouveau code minier adopté en août 2023. Il s’agit de Somika SA, Faboula Gold SA et Bagama Mining. La signature des protocoles d’accord s’est tenue lundi à Bamako, en présence des autorités de transition.
Cette décision marque un tournant important pour l’application de ce nouveau cadre légal, qui vise à renforcer la souveraineté économique du pays en augmentant la part de l’État dans les projets miniers et en encadrant plus strictement les avantages fiscaux accordés aux sociétés exploitantes.
Parmi les signataires, Somika SA, filiale du groupe Endeavour Mining à hauteur de 80 %, prévoit de lancer la construction de sa mine dans les six prochains mois, avec un démarrage de la production prévu sous 18 mois. Le projet table sur une production annuelle estimée à 135 milliards de francs CFA sur dix ans, et la création de 2 000 emplois directs et indirects.
De leur côté, Faboula Gold SA et Bagama Mining, chacune active depuis 2021 avec une production annuelle d’environ 500 kg d’or, projettent des revenus de 50 et 75 milliards de francs CFA sur cinq ans, avec des retombées similaires en termes d’emplois.
Selon les informations du journal Africaniews, cette adhésion volontaire vient redonner un signal de confiance alors que le secteur minier malien traverse une période de turbulence. En 2024, la production nationale d’or a chuté de 23 %, tombant à 51 tonnes. En parallèle, certains grands groupes internationaux, comme Barrick Gold, refusent toujours de se conformer aux nouvelles règles, allant jusqu’à suspendre leurs opérations et entamer une procédure d’arbitrage devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).
Avec ces signatures, les autorités maliennes espèrent encourager d’autres acteurs du secteur à suivre le mouvement, dans un contexte où la valorisation des ressources naturelles est devenue un enjeu de souveraineté et de développement national.
Genèse MOUKAHA

