Pour la protection de l’environnement et des espaces naturels menacés, en particulier les forêts de mangroves, des projets sont mis en place dans le département de Saint-Louis. Des initiatives qui visent à assurer la pérennité de ces écosystèmes fragiles et à contribuer à la lutte contre les changements climatiques.
Les mangroves jouent un rôle essentiel dans la protection des côtes contre l’érosion, la régulation du climat, la préservation de la biodiversité marine et terrestre. Elles contribuent également dans la subsistance des communautés locales. Face aux pressions anthropiques et aux effets du changement climatique, la gestion durable de ces zones humides est cruciale pour assurer leur fonctionnalité et leur résilience. C’est dans ce cadre que l’Ong Enda Ecopop, en partenariat avec le conseil départemental et des partenaires, a organisé hier une table ronde pour discuter de la problématique de la mangrove de Saint Louis. Pour Amath Dia, secrétaire général du conseil départemental de Saint-Louis, l’intégration de ces territoires humides dans les politiques territoriales devient impérative pour assurer un avenir durable. “ Un pacte social sur la protection, la restauration et la valorisation durable des zones humides dans le département, a été conclu entre les acteurs locaux et les autorités des différentes communes du département. Ainsi, à travers quelques projets, nous avons entrepris avec les partenaires de sensibiliser, de reboiser, de préserver pour que l’action de l’homme n’aille pas réduire sa surface en poussant l’habitat vers la mangrove ou en y déversant des ordures pour la détruire ” a déclaré Amath Dia.
La mangrove, génératrice de revenus
Avant d’ajouter que la mangrove joue également un rôle important en offrant aux populations des opportunités économiques. “ Grace à ces activités de reboisement de la mangrove, les femmes des communes de Saint-Louis, de Gandon, et de Ndiebene-Gandiol font du maraichage, de la pêche et mènent d’autres activités génératrices de revenus” a poursuivi M. Dia.
Rappelant que les projets élaborés à Saint-Louis mettent aussi l’accent sur la sensibilisation et l’éducation environnementale des communautés riveraines, des acteurs locaux et des parties prenantes concernées. Il s’agit de promouvoir une meilleure compréhension des enjeux liés à la préservation des mangroves, de favoriser l’adoption de pratiques durables et de renforcer l’engagement citoyen en faveur de la protection de l’environnement.
En parallèle, les projets prévoient des actions concrètes de restauration et de conservation des écosystèmes menacés, à travers la plantation d’arbres, la mise en place de mesures de gestion intégrée des ressources naturelles. Ils prévoient la surveillance de la biodiversité et des impacts environnementaux, ainsi que le renforcement des capacités des acteurs locaux pour assurer une gestion efficace et durable des zones de mangroves du département de Saint Louis.
En soutenant ces initiatives de préservation de l’environnement et des zones de mangroves à Saint-Louis, les acteurs locaux, les organisations de la société civile et les autorités publiques démontrent leur engagement en faveur d’un développement durable, respectueux de la nature et des générations futures.
Pour le directeur executif d’Enda Rup, Abdoulaye Cissé, la rencontre de Saint Louis cette est en droite ligne avec la territorilisation des ODD et de la gouvernance des ressources forestiéres. A l’en croire, le développement durable ne peut se faire qu’à partir de la base. D’où la pertinence de collaborer avec le conseil départemental pour accompagner les communautés dans la lutte pour la préservation et la valorisation de la forêt de la mangrove à Saint-Louis.
« Ces projets sont essentiels pour préserver la richesse écologique de la région, renforcer la résilience des communautés locales face aux risques climatiques et contribuer à la construction d’un avenir plus durable et équitable pour tous” a soutenu Abdoulaye Cissé.