De Youssouf DIMMA correspondant de Teranganews dans la région de Ziguinchor
Les femmes de la commune de Boutoupa Camaracounda, située au sud-est de la commune de Ziguinchor, réclament l’exercice de leur droit à l’accès à la terre, entre autres Elles ont poussé ce cri du cœur, vendredi 8 mars 2024, au chef-lieu de commune, lors d’une manifestation publique à Boutoupa Camaracounda.
La célébration de la journée internationale des droits des femmes a été l’occasion saisie par les femmes de la commune de Boutoupa Camaraounda et celles d’autres localités qui les y ont rejointes, pour poser le lancinant problème lié à l’accès à la terre dans un mémorandum qu’elles ont déclamé, interpellant de facto les autorités compétentes, dont le sous préfet de Niaguis, le Maire de Boutoupa Camaracounda, entre autres.
Dans leur mémorandum, la présidente du réseau des fédérations de femmes en Casamance (REFEC) composé d’organisations de femmes issues de dix (10) communes de la région naturelle éponyme, Mme Justine Manga, a commencé par prévenir ses consoeurs de ne pas » confondre nos devoirs, l’émancipation et la parité ».
S’adressant aux autorités, la présidente du REFEC a insisté sur la » question foncière, à savoir l’accès de chacune à la terre, qui est un vrai casse-tête pour les femmes : que des décisions puissent être prises en faveur des femmes car nous constatons que cette question est brûlante au niveau communal comme étatique ».
A l’en croire, » la femme a des devoirs malgré qu’elle est émancipée, que la parité est appliquée à tous les niveaux, nous avons nos devoirs envers nos familles, nos enfants et nos maris ».
S’adressant, justement aux maris, elle a déclaré : » nous ne voulons pas être différentes de vous ; ce que nous voulons, c’est de vivre dans un monde juste et égalitaire où le genre serait mis en exergue ».
S’adressant aux chefs de service et partenaires au développement, la présidente du REFEC a d’abord rappelé le thème de l’édition 2024 de la journée internationale des droits des femmes qui, selon elle, est : » investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ».
Elle les a ensuite invités à leur accorder » un accompagnement et jeter un regard sur ce que nous sommes en train de faire dans différents secteurs comme la transformation, le maraîchage, l’élevage, la savonnerie, la teinture, etc. Il nous manque beaucoup de choses qui nous empêchent d’avancer et de nous ouvrir à l’extérieur, car les femmes ont besoin d’équipements modernes, la labellisation des produits de la Casamance, le renforcement de capacités en marketing digital sans oublier des financements dignes de ce nom ».
Du point de vue juridique, la présidente du REFEC a demandé que les héritages familiaux soit respectés