Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) déterre la hache de guerre la hache pour dénoncer le refus « d’harmonisation du ministère de la Fonction publique de sa position à celle du Garde des Sceaux concernant l’adoption du nouveau projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice.
Les travailleurs de la justice en ordre de bataille. Face au «refus» du ministre de la Fonction publique «d’harmoniser sa position» à celle du Garde des Sceaux, Ministre de la justice, concernant le statut du personnel, le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a déposé un préavis de grève.
«Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a déposé un préavis de grève, le 19 octobre 2023, pour mettre le ministre de la Fonction publique devant ses responsabilités. Celui-ci refuse d’harmoniser sa position à celle du Garde des Sceaux, Ministre de la justice qui lui a proposé un nouveau projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice dans l’optique de corriger un sabotage qui bloque depuis cinq ans le passage des greffiers à la hiérarchie A2 et le reclassement du personnel du Ministère de la justice dans le corps des assistants des greffes et parquets», lit-on d’emblée dans la déclaration liminaire du SYTJUST qui a fait face à la presse hier, mardi le 7 novembre 2023.
Le Bureau Exécutif National du SYTJUST, revenant en détail sur les «les raisons du préavis», rappelle : «Le Conseil des Ministres avait adopté, le 25 juillet 2018, le projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice qui prenait en charge des points d’accord entre le gouvernement et le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST). Ce projet de décret portait ainsi une réforme statutaire qui allait offrir un bon plan de carrière aux fonctionnaires de la justice. Après cette adoption, des juristes au Ministère de la Fonction publique, de connivence avec certaines personnalités du Ministère de la justice et par jalousie, avaient dissimulé, pendant plus de six mois, le projet de décret pour qu’il ne fut pas soumis à la signature de son Excellence Monsieur le Président de la République».
Le SYTJUST prend ainsi à témoin l’opinion publique qu’il informe, à travers cette conférence, «pour qu’elle puisse comprendre que ce qui est en train de se jouer» et tient le ministre de la Fonction publique pour «l’unique responsable des perturbations qui surviendront dans le service public de la justice à l’expiration du préavis de grève que le SYTJUST a déposé dès lors qu’il a visiblement pris fait et cause pour les fossoyeurs de la réforme statutaire entreprise par le gouvernement».
Selon Sud Quotidien qui rapporte les déclarations des syndicalistes, «le projet de décret qui avait été adopté par le Conseil des Ministres, le 25 juillet 2018, avait pour objet l’abrogation et le remplacement du décret n°2011-509 du 12 avril 2011 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice, tandis que celui qui avait été falsifié et soumis à la signature du Chef de l’Etat avaient abouti à des modifications du statut précité». Conséquence, «Cette grave prévarication bloque depuis cinq ans le passage des greffiers à la hiérarchie A2 et le reclassement du personnel du Ministère de la justice dans le corps des assistants des greffes et parquets, retardant gravement la mise en œuvre d’une réforme consensuelle. Elle est la principale source de tensions sociales dans le service public de la justice telles que les 73 jours consécutifs de grève en 2020».
Avec Sud Quotidien