La fierté se lisait sur leur visage. Les 33 étudiants en journalisme post covid-19, ils sont les premiers à avoir expérimenté les cours en ligne avec l’arrivée de la Covid qui a mis un coup de frein aux apprentissages en présentiel on était en 2020.
Après trois ans de dure formation alliant théorie et pratique, les trente trois nouveaux journalistes avec seulement deux filles, arrivent sur le marché de l’emploi.
Une cinquième promotion qui porte fièrement le nom de l’illustre défunt journaliste Jean Meissa Diop. Les jeunes sont invités à s’inspirer de leur parrain qui fut un journaliste modèle
Dans son discours, le directeur du Cesti, Dr Mamadou Ndiaye, a encouragé les récipiendaires à rester dignes et professionnels. Il dit : «Vous ne devez pas perdre de vue que le journalisme est un métier qui répond à des normes de collecte et de traitement de l’information qui ne souffrent d’aucune improvisation. Vous avez bénéficié d’une bonne formation, nul doute que vous serez compétitifs sur le marché de l’emploi… Soyez dignes du Cesti, cette école de référence, soyez dignes de votre parrain qui, au-delà de la passion pour le métier, était connu pour son attachement au professionnalisme, au respect des principes éthiques et des règles déontologiques dans la pratique du métier.»
Le @CESTIDAKAR a rendu hommage à feu Jean Meissa Diop, parrain de la promotion, en présence de la famille de celui-ci.
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— CESTI DAKAR (@CESTIDAKAR) May 25, 2023
S’inspirer du parrain
Composée de 13 étudiants en presse écrite, 12 en télévision et 8 en radio, la Promotion 50 est invitée à emboîter le pas à son parrain. Feu Jean Meïssa Diop, ancien journaliste au groupe Walf et ancien formateur au Cesti, était, selon les témoignages, un homme humble à cheval sur les principes éthiques et les règles déontologiques dans la pratique du journalisme. Il ne faut pas verser dans les pratiques déontologiquement indignes. «Quel que soit votre niveau de responsabilité, vous devez servir loyalement et honnêtement. Respectez l’éthique et la déontologie, mais surtout soyez humbles», a lancé, à l’endroit des récipiendaires, Mme Diariétou Ndiaye Diop, épouse du parrain.
La cérémonie de remise des diplômes aux étudiantes et étudiants de la 50è promo du CESTI s’est déroulée ce matin à l’auditorium de l’UCAD 2 sous la présidence de M. Moussa Baldé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. #Cesti50#CestienUnJour pic.twitter.com/LAoCSjDsZi
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«Dans un contexte où les tensions politiques sont élevées, le journaliste doit être encore plus vigilant, faire preuve d’indépendance, éviter tout conflit d’intérêt. Eviter de favoriser un parti politique ou une coalition. Le journaliste est passeur d’information et non acteur politique. La protection des sources est cruciale dans notre démocratie», déclare Mme Raki Noëlle Wane, lors d’un exposé sur l’éthique et la déontologie dans un contexte de tension politique. «Au Sénégal, l’actualité nous permet de constater que le doute, l’ignorance, la rumeur et l’absence de vérité sont source de conflit, de perturbation et de tension sociale. Il nous faut encore et encore des professionnels de l’information et de la communication armés de déontologie et d’éthique, et de professionnalisme pour une information impartiale, libre et utile aux citoyens», a déclaré le représentant du Recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Pr Mohamed Bachir Niang.
Prenant la parole, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pense que «dans un contexte national et international marqué par la prégnance des Ntic, les sociétés contemporaines ont plus qu’auparavant besoin de journalistes au service de l’intérêt général». A l’endroit des récipiendaires, le ministre les exhorte à saisir cette occasion unique de se démarquer de cette vague impétueuse de désinformation.
1332 journalistes formés
Ecole à vocation panafricaine, le Cesti a formé, depuis sa création, plus d’un millier de journalistes. Ce demi-siècle de promotion a été aussi l’occasion pour le directeur actuel, Mamadou Ndiaye, de faire le bilan et dévoiler les projets phare de l’institution. A en croire le directeur, de1970 à 2023, date de sortie de la 50e promotion, le Cesti a formé 1332 journalistes professionnels africains dont 722 Sénégalais et 610 non Sénégalais. Mais avec un nombre de plus en plus pléthorique d’étudiants, conséquence de l’institution d’autres filières de formation, le Cesti doit bâtir de nouvelles infrastructures. «Pour le moment, le Cesti se porte bien, mais dès l’année prochaine, nous aurons des problèmes de disponibilité de salles de classe. Il nous faudra aller vers la construction de nouvelles infrastructures à la hauteur de la renommée de notre établissement pour répondre à la demande du marché», a fait savoir Mamadou Ndiaye. Un projet qui coûtera environ 2, 5 milliards de nos francs, selon le chef du Cesti.
Par ailleurs, le Mali, avec l’Amicale des anciens étudiants et stagiaires maliens à Dakar (Ama-Cesti), a été l’invité d’honneur de cette cérémonie de remise de diplômes.