De Youssouf DIMMA, correspondant de Teranganews à Ziguinchor
Des accrochages ont été signalés entre l’armée nationale et des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Aucun bilan officiel n’est rendu public en dehors des populations ayant fui les zones de combat.
Selon nos sources, » ce sont des coups de feu nourris y compris à l’arme lourde qui ont été entendus en début de soirée de ce mardi, dans la soirée du même jour voire ce mercredi matin, du côté des villages situés non loin de la frontière sud de la Gambie, dans la commune de Djibidione, dans l’arrondissement de Sindian, département de Bignona. »
Il s’agirait de » violents accrochages entre l’armée nationale et des éléments supposés appartenir au Mfdc qui se seraient opposés à la destruction manu militari des champs de chanvre indien dans les villages où des bandes armées continuent de cultiver l’herbe qui tue : il s’agit des villages de Koulissara et Diéyi ».
Selon nos informations confirmées en partie par un tweet de l’année nationale en date du 18 novembre dernier, cette dernière avait lancé des opérations de » destruction de cultures de chanvre indien dans la région de Ziguinchor [notamment] par les unités déployées en Zone militaire n°5, [promettant qu’il n’y aurait], pas de répit dans la lutte contre les activités illicites et les trafics connexes. ».
Nos sources indiquent que » pourtant, avant la survenue de ces incidents dont le bilan n’est pas encore disponible, des champs entiers de chanvre indien ont été détruits dans des localités telles que Kandialouck, Diondji mais aussi Massara dans la commune de Djibidione, sans la moindre altercation ».
Pour rappel, après le démantèlement et la récupération par l’armée nationale de l’ensemble des bases rebelles du Mfdc contrôlées par Salif Sadio, ce sont celles jadis sous le contrôle d’un des anciens lieutenants de César Atoute Badiate, en la personne de Peul Aloukassine Bassène, qui avaient été la cible des Diambars les ayant ensuite anéanties et avant de détruire les champs de cannabis entretenus dans les parages par des trafiquants. »
La destruction de nouveaux champs de chanvre indien démontre à souhait la reprise des activités illicites nourrissant l’économie criminelle dans ces zones. D’où la détermination de l’armée nationale d’y mettre un terme au profit des populations