Une soixantaine d’élèves de l’Institut islamique El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack (centre), ont été récompensés ce lundi 29 août pour leurs performances durant l’année scolaire 2021-2022.
Le ministre et secrétaire général du gouvernement Abdou Latif Coulibaly, par ailleurs maire de la commune de Sokone, prenant part à cette cérémonie de récompense affirme que la valorisation de l’enseignement arabe et des sciences islamiques à travers l’organisation d’un Baccalauréat participe à un processus de reconnaissance.
‘’Cela participe à un processus de valorisation et de reconnaissance absolue de l’enseignement dispensé en arabe. Cela prendra du temps, mais je rappelle que le président de la République, Macky Sall, a autorisé l’ouverture, à l’Ecole nationale d’administration (ENA), de la filière diplomatie pour des Sénégalais formés en langue arabe, qui ont été recrutés en session A et B’’, dit-il.
Il s’agit maintenant, selon lui, d’une tradition à l’ENA et à Médina Baye où des cadres sont devenus des diplomates très compétents et expérimentés. Aussi, souligne-t-il, la valorisation de l’enseignement arabe et des sciences islamiques doit passer par plusieurs étapes.
‘’Il ne s’agit pas simplement de faire le Bac, c’est également l’ouverture de filières scientifiques, en médecine, en agronomie et dans toutes les compétences. Et ça ne va pas se faire d’un seul coup, mais il faut un commencement et, je pense, on a bien commencé’’, a insisté Abou Latif Coulibaly.
‘’L’arabe est une langue très populaire au Sénégal où les premières élites étaient formées dans cette langue, parce qu’elles ont été alphabétisées en arabe à travers le wolof ou une autre langue locale. Des érudits comme Mawlaanaa El Hadji Ibrahima Niass, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, entre autres, n’ont pas appris l’arabe avant d’avoir la compétence qu’ils ont dans une université nord-africaine’’, a-t-il souligné.
Il relève que cet enseignement arabe est là depuis très longtemps et a beaucoup servi au Sénégalais.
‘’Avec le baccalauréat arabe c’est un premier pas avec, depuis cinq ans à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar une faculté spécialisée en langue arabe et sciences islamiques’’, a-t-il indiqué.