Ce jeudi 7 avril 2022, marque le 28e anniversaire du génocide des Tutsis au Rwanda.
A cette occasion, Macky Sall président en exercice de l’Union africaine s’est joint au peuple rwandais « ami et frère » en souvenir du 7 avril 1994 marquant le début du tragique génocide contre les Tutsi avant de déclarer « plus jamais ça ! ».
Au nom de l’UA, je me joins au peuple rwandais ami et frère en souvenir du 7 avril 1994 marquant le début du tragique génocide contre les Tutsi. Plus jamais ça !
— Macky Sall (@Macky_Sall) April 7, 2022
Le génocide rwandais s’est déroulé du 6 avril au 4 juillet 1994. En seulement 100 jours, environ 800 000 personnes, principalement de la tribu Tutsi, ont été massacrées. Mais si les faits ont eu lieu à la fin du XXe siècle, les causes sont bien plus anciennes.
Dès 1959, des conflits apparaissent entre Hutus et Tutsis. En 1962, le Rwanda proclame son indépendance. Les Hutus, ethnie majoritaire, prennent alors le pouvoir, et la situation s’inverse. Les Tutsis, qui jusque-là constituaient l’élite, n’ont plus accès à rien. Les tensions ne font que s’amplifier au fil des ans. Des milliers de Tutsis sont régulièrement massacrés, et nombreux sont ceux à fuir le pays. En 1931, la Belgique décide d’intensifier la discrimination raciale, décidant que l’ethnie devrait figurer sur les papiers d’identité. Toutes les décisions d’exclusion liées à la race font grandir le sentiment de haine entre ethnies.
President Kagame and First Lady Jeannette Kagame joined Rwandans & friends of Rwanda @Kigali_Memorial for the #Kwibuka28 Commemoration Ceremony, where they laid a wreath and lit the Flame of Remembrance in honour of over one million victims of the 1994 Genocide against the Tutsi. pic.twitter.com/JGVzIgJso9
— Presidency | Rwanda (@UrugwiroVillage) April 7, 2022
Une guerre civile débute en 1990. Mais le tournant intervient le 6 avril 1994 lorsqu’un avion fourni par la France est visé par un attentat. Les passagers, le président rwandais, Juvénal Habyarimana et son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira, sont tués dans l’attaque. Quelques heures après, les milices Hutu se mettent à abattre tout individu identifié comme Tutsi, ainsi que les Hutus soutenant les Tutsis.