La consultation est lancée à la Maison de la presse Babacar Touré. Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) a ouvert ce jeudi les Assises des médias en l’absence des patrons de presse regroupés au sein du Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal « CDEPS » qui évoque un manque de considération de la part du syndicat des journalistes.
«Nous allons organiser à partir du 15 novembre prochain, les assises des médias du Sénégal. Ce sera un ensemble d’exercices d’analyses, d’initiatives et de propositions. Nous espérons au sortir de ces assises que toutes les initiatives qui seront prises et que nous nous présenterons comme étant des voies de sortie de crise recevront le soutien des acteurs de notre société», avait annoncé le secrétaire général du Synpics Bamba Kassé lors d’une conférence de presse du Synpics.
Ahmadou Bamba Kassé, espère que ces initiatives permettront d’améliorer le quotidien des travailleurs des médias. Selon lui, aucune entité politique ou politicienne n’a pris l’initiative d’aller au secours du secteur de la presse, «surtout quand il s’agit des questions structurelles». «Sur certains combats, le secteur n’aura aucun soutien venant d’un acteur politique majeur ou même mineur. Nous devons nous mobiliser et essayer de faire face aux difficultés», a soutenu M. Kassé.
Ce jeudi 13 janvier, le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal « CDEPS » ne participera pas aux assises des médias. Selon le président du patronat » c’est pour le moins inélégant vis-à-vis d’un partenaire important dans le secteur de la presse » de lui faire connaître la rencontre que 72 heures avant, a fait savoir Mamadou Ibra Kane. Il pense que le délais n’est pas favorable pour que les patrons de presse se mettent sur la table avec les employés.
« Pour des Assises aussi importantes pour le secteur de la presse, le patronat de la presse sénégalaise n’a reçu l’invitation que le lundi 10 janvier 2022, alors que la manifestation démarre ce jeudi 13 janvier 2002. C’est pour le moins inélégant vis-à-vis d’un partenaire important dans le secteur de la presse. Par ailleurs, notre participation nécessite une réflexion sérieuse des membres du patronat de la presse sénégalaise que le temps imparti ne nous permet pas de consulter », regrette Mamadou Ibra KANE, président dudit Conseil dans un communiqué.
Selon l’organisation, « les assises de la presse avec la participation de tous les secteurs de la vie politique, économique et sociale » sont nécessaires afin d’avoir une presse libre et indépendante « gage d’une démocratie plurielle et d’une stabilité sociale ». Le SYNPICS, initiateur de la rencontre n’a pas fait les choses comme il se doit son les propos qu’indique le CDEPS.
Avant de rappeler que « dans le passé, la collaboration entre tous les acteurs avait abouti de mettre en place un cadre de concertation, la Coordination des Associations de Presse (CAP). C’est cette structure qui a notamment permis l’adoption du Code de la presse. La presse est un secteur clef dans le renforcement de la démocratie et de la paix sociale. C’est donc l’affaire de tous les citoyens, de tous les acteurs publics « , a souligné le président de la CDEPS.
Pour Bamba KASSÉ , secrétaire général du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS), ses assises sont un moyen de faire sortir de la crise que traverse la presse nationale en ce moment.