De Youssouf DIMMA correspondant de Teranganews à Ziguinchor
Lors point de presse organisé ce mercredi 10 novembre 2021 à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), les membres de la coordination du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SEAS) ont interpellé le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) pour dénoncer ce qu’ils ont qualité de »dialogue de sourds » que celui-ci aurait »imposé délibérément » au niveau de cette institution universitaire.
A les en croire, il existe » trois écueils qui, sans doute, freinent de façon systématique l’envol de l’institution universitaire en croissance : les textes de gouvernance toujours dans le circuit, le budget toujours insuffisant et les chantiers toujours en souffrance ».
Pour leur secrétaire général local, M. Alpha Oumarou Ba, le SEAS attend sans délai la signature par le Chef de l’État du décret d’application portant création, organisation et fonctionnement de l’université Assane Seck de Ziguinchor d’une part, d’autre part la mise à disposition d’un budget conséquent à la hauteur de la taille de l’institution. »
En effet, clament-ils, »l’UASZ est passé de 2019 à 2021 de 4000 à 10000 étudiants en termes d’effectifs alors que lu budget alloué s’élève actuellement à environ 4,7 milliards FCFA en dépit des besoins de l’institution par tête d’étudiants ».
Or, poursuit-il, en dehors de la subvention de l’État, l’UASZ ne compte que sur les inscriptions pédagogiques des étudiants qui sont insuffisantes ».
Conséquences, selon eux, » l’institution croule sous le poids d’une dette s’élevant à pas moins de 4 milliards de FCFA qui est due au fisc, aux fournisseurs, au FNR, à la Senelec, à la SDE, etc.
Sur un autre registre, le SEAS /UASZ dit » attendre le redémarrage effectif des chantiers entamés depuis 2015 et dont le point général est le suivant : construction de l’extension de L’UASZ dont les gros œuvres sont réalisés à 75% contre 10% seulement pour les seconds œuvres, construction de 10 laboratoires dont les gros œuvres sont réalisés à 97% contre 90% pour les seconds œuvres, construction d’un restaurant de 750 places extensibles dont les gros œuvres sont réalisés à 75% contre 15% pour les seconds œuvres, achèvement d’un amphithéâtre de 300 places dont les gros œuvres sont réalisés à 50% contre 3% pour les seconds œuvres ».
S’adressant au MESRI, les syndicalistes préviennent que » si rien n’est fait pour résoudre ces problèmes et donc pacifier l’espace universitaire, la coordination SAES/ UASZ vous tient pour seul responsable des conséquences que pourrait engendrer ce dilatoire que vous sembler allègrement entretenir ».