Adama SENE correspondant de Teranganews à Saint-Louis
Après la rentrée du corps enseignant ce lundi 11 octobre, les élèves reprennent le chemin de l’école ce jeudi 14 du mois pour l’année scolaire 2021-2022. Une rentrée qui sera encore perturbée par la fermeture d’écoles pour menace de ruines et par une insupportable insalubrité des lieux pour d’autres.
A quelques 72 heures de l’ouverture des classes des potaches, certains établissements de la ville tricentenaire présentent toujours un visage très hideux. Une situation qui ne favorise pas de bonnes conditions d’accueil des élèves.
Pour traduire en acte le slogan « Oubi tey Jangg tey », lors du Cdd de rentrée 2021/2022, les autorités académiques, locales et administratives avaient arrêté une longue liste de dispositions pour nettoyer les écoles, plus particulièrement celles de la commune de Saint-Louis avant la rentrée. Malheureusement, la réalité du terrain est autrement dans de nombreux établissements, malgré l’engagement des populations. A l’exception des écoles de l’Ile et quelques rares établissements dans le faubourg de Sor, le reste des infrastructures scolaires est toujours dans de piteux états. Pourtant des directives ont été données aux services compétents avec l’appui de la mairie et des partenaires pour l’évacuation des eaux de pluie, le nettoyage, le désherbage, la désinfection et le remblaiement des cours de récréation. Des instructions qui n’ont pas été suivies d’actes.
Au quartier de Pikine, l’un des localités les plus peuplées de ville et qui abrite de nombreuses écoles, les actions d’investissements humains notés, sont à mettre sur le compte de jeunes volontaires du quartier. « On n’a vu personne dans nos opérations de salubrité. Jusqu’à ce jour de rentrée des enseignants, tout ce qui a été réalisé sur le terrain, est fait par de vaillants jeunes volontaires du quartier avec les moyens du bord. Avec l’appui de bonnes volontés du quartier, c’est nous qui avons cherché des motos-pompes pour évacuer les eaux des écoles. C’est nous qui avons désherbé, nettoyé les salles et alentours pour que le personnel enseignant puisse accéder sur les lieux. Mais les problèmes de la salubrité des cours de récréation et des toilettes, l’eau courante, la désinfection des établissements restent toujours entiers.
Dans beaucoup d’écoles du quartier, malgré le tintamarre des autorités, si rien n’est très fait rapidement, le « Oubi tey Jangg tey » ne sera pas possible. Parce qu’aucun parent soucieux de sa famille ne laissera son enfant s’aventurer dans ces conditions » a signalé un des leaders des jeunes volontaires, Baye Khaly Sall. L’environnement peu reluisant de l’école élémentaire de Soukeyna Konaré a obligé les parents d’élèves de ladite école à lancer un cri de cœur à la veille de la rentrée des classes. A en croire le président de l’association, l’établissement a besoin de solutions durables pour faire face aux inondations annuelles et l’insalubrité permanente.
« Que les autorités locales arrêtent de jouer avec les populations. L’éducation est une compétence transférée donc l’école est à la charge de la mairie. Nous exigeons une solution définitive pour l’évacuation des eaux de pluies stagnantes dans la cour de l’école et dans les salles de classe. Lors d’une visite l’année dernière, le maire avait pris des engagements avec le coordinateur de Promoville pour régler définitivement le problème. Malheureusement, rien n’a été fait de même que la construction de nouvelles classes promises avec le projet PACASEN pour Novembre 2021. Dans de telles conditions, comment veulent-elles que le « Oubi tey Jangg tey » ne soit un slogan vide » a dénoncé M. Wade.